Théâtre 1

RÉSUMÉ

Premier tome de l’édition scientifique des oeuvres du dramaturge belge né en 1934 à Moustier-sur-Sambre en Wallonie, ce volume rassemble six pièces écrites du début des années 60 au milieu des années 70. Elles vont de l’expérience du Théâtre Prolétarien (La Louvière) à celle du Théâtre du Parvis (Bruxelles) en passant par le Théâtre National.

On y voit Jean Louvet remanier ses textes, parfois profondément puisqu’on ne compte pas moins de onze versions du Train du bon Dieu. On l’y voit tendre peu à peu vers son esthétique propre. Celle-ci ne se rallie ni au théâtre populiste ni au théâtre didactique.

Ainsi prend corps une oeuvre ancrée dans la réalité sociale et historique de la Wallonie qui ne refuse pas pour autant la plongée vers l’onirisme. Elle met en scène des sujets en attente ou en panne d’Histoire. Tel est souvent le cas dans le théâtre belge francophone.

Pour chaque pièce sont donnés le contexte historique de la gestation tout d’abord, puis les éléments propres à éclairer la genèse – deux versions d’entre elles sont intégralement républiées, les autres étant accompagnées d’indications de variantes -, enfin une forme d’analyse interne suivie d’une étude de la réception.

Jean Louvet prend ainsi place dans cette collection à côté de Charles De Coster, d’Émile Verhaeren, de Maurice Maeterlinck, d’André Baillon, de Michel de Ghelderode, de Dominique Rolin, d’Henry Bauchau, de Pierre Merrens ou de Paul Willems dont il préfaça si judicieusement la réédition de Blessures dans la collection « Espace Nord ».

À PROPOS DE L'AUTEUR
Jean Louvet

Auteur de Théâtre 1

Né à Moustier-sur-Sambre en 1934, Jean Louvet devient professeur de français. Homme de gauche convaincu, il fonde après 1960 le Théâtre prolétarien de la Louvière. Son activité militante en fait un homme de théâtre et un homme d’écriture (L’homme qui avait le soleil dans sa poche, À bientôt M. Lang, Le train du bon Dieu, L’Aménagement, Simenon, Un homme de compagnie...).

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Quarante-cinq minutes. C’est le temps d’une mi-temps au football ou le temps qu’il faut à un girafon pour se tenir debout, après sa naissance. C’est aussi le temps réglementaire que dure une visite au parloir, en prison. Et le temps que Louise passe sur un banc, chaque mercredi, face au numéro 44 de la rue Berkendael, à Bruxelles, la prison des femmes.Tout en comptant les trous dans le trottoir, Louise raconte son histoire depuis ce banc. Elle parle de sa mère qui est comme un fantôme à présent. Elle se souvient de sa mère qui visait les pigeons avec son pistolet à billes. Des histoires qu’elle leur racontait. De sa voix réconfortante. Mais aussi de la violence de l’homme qui a partagé sa vie durant dix-huit ans. Quand elle était plus jeune, Louise montait dans sa chambre lors de leurs disputes et ne redescendait que quand elle entendait Vivaldi, signe qu’il était parti et que sa maman ramassait les morceaux brisés. Dix-huit années à voir sa mère s’éteindre à petit feu. Vivaldi était l’échappatoire de celle-ci, sa bouée de sauvetage. Que s’est-il passé le jour du meurtre ? Le jour où sa mère a mis fin à son calvaire en tuant son beau-père ? Louise a plein de questions, mais sa mère ne se souvient de rien. Elle se ferme de plus en plus jusqu’à définitivement refuser de la voir. Quarante-cinq minutes. C’est aussi le temps que Simon, le frère de Louise, refuse de consacrer à sa mère. Depuis son arrestation, il ne veut plus la voir, par peur de ne pas la reconnaitre. Il ne sort plus de chez lui. Il a constamment l’impression d’étouffer. C’est lui qui est arrivé le premier sur les lieux du crime. Ces images le hantent. Simon se souvient aussi des pigeons, de la tendance de sa mère à l’autodestruction, du manque d’amour dont il a souffert. Simon est rongé par un remords : la veille du malheur qui a tout précipité, il devait annoncer à sa mère qu’il allait être père, mais il n’a pas réussi à lui dire. Cette annonce aurait-elle changé cette fin funeste ? Simon ment à tout le monde et fait croire qu’il est parti faire un tour du monde. Parviendra-t-il à pardonner et à assumer son rôle de père ?Telle une partition musicale – précise, méthodique, rythmée et permettant des envolées lyriques –, le texte de Stéphanie Blanchoud est composé de trois mouvements (dont deux monologues). Le premier met en scène la sœur, le deuxième le frère et le troisième rassemble les deux au son de Vivaldi et du concerto n°5 pour violoncelle en mi bémol majeur (2ème mouvement). La musique de Vivaldi se propage dans tout le récit. Dans le prologue, l’autrice donne des détails sur la rédaction du texte, qu’elle a écrit en 2015 suite à une commande de Véronique Olmi pour le festival Le Paris des Femmes et qui s’inspire d’ateliers qu’elle a animés en prison.Partant d’un fait divers, la pièce s’en éloigne pour parler des dommages collatéraux et de la violence qui a marqué à vie deux enfants devenus adultes. Stéphanie Blanchoud choisit de ne pas faire parler la mère, qui est pourtant le personnage central du récit, pour mettre en avant ses enfants, leur incapacité à être au monde et leur relation à la mère. Deux solitudes impuissantes, abîmées habitent ce double huis clos. Elles se mentent l’une à l’autre et cherchent, chacune à sa manière, à mettre des mots sur ce drame familial. Publiée aux éditions Lansman, la pièce a été créée en février 2023 au Rideau, dans une mise en scène de Diane Fourdrignier, avec Stéphanie Blanchoud et Laurent Capelluto. Émilie Gäbele À la Foire du livre 2023 Le temps qu'il faut à un bébé girafe pour se tenir debout, c'est quarante-cinq minutes. Le même temps que celui, réglementaire, des visites au parloir d'une prison. Louise le sait, elle y vient chaque semaine pour rencontrer sa mère. Contrairement à son frère Simon qui était présent au moment des faits et reste cloîtré chez lui depuis l'arrestation. Ce drame familial, lourd à porter, est écrit comme une partition en trois mouvements : la parole de Louise pour le premier, celle de Simon pour le deuxième, et le silence pour le troisième. Un silence meublé par la musique de Vivaldi en lieu et place de la parole de la mère…

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