Sur un air de saxophone


Sur un air de saxophone, la journée de décentralisation du 4 octobre Disons-le d’emblée : la journée de décentralisation n’attira pas à Dinant un public nombreux. La présence de l’un ou l’autre fidèle ne suffit pas à atténuer notre déception. La distance à parcourir, le temps ensoleillé et la température clémente de ce samedi 4 octobre ont-ils fait « déserter » un certain nombre d’amies et d’amis de notre Société et du wallon ? C’était pourtant l’occasion de faire connaissance avec la gastronomie et le folklore de la cité mosane tout en rendant hommage aux victimes des massacres de Dinant. Et de découvrir une ville frémissant déjà à l’approche du bicentenaire de la naissance d’Adolphe Sax.
À 10 heures, la séance, suivant le trajet de l’invasion, débutait par la communication de Renée Boulengier-Sedyn, Henri Bragard et d’autres : des Prussiens « malgré eux ». Notre consœur rappela le Traité de Vienne de 1815 et l’annexion des cantons de Malmedy…

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À PROPOS DE L'AUTEUR
Bernard Louis
Auteur de Sur un air de saxophone
Originaire de Namèche, Bernard Louis est revenu habiter sa maison natale en 1981. Il a effectué sa carrière comme professeur de langues classiques dans l'Enseignement secondaire. Au contact de la société littéraire des Rèlîs namurwès, il est revenu à la langue de son enfance et s'est initié à l'écriture en wallon. Il a écrit des vers mais se trouve plus à l'aise dans la prose, avec pour modèle Auguste Laloux. Son recueil Tot fiant bètchî l' coq - Ricochets fut publié par la Société de Langue et de Littérature wallonnes, après avoir été honoré du Prix Biennal de la Ville de Liège en 2001. Comédien, récitant, animateur de radio, membre du Conseil des Langues régionales endogènes et de diverses associations, il lutte pour la survie de la langue wallonne. Il est également le responsable de l'édition des Cahiers wallons, la revue des Rèlîs namurwès. Il a été reçu comme membre titulaire de Société de Langue et de Littérature wallonnes en 2010.


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Redécouverte : Jean Wisimus (Verviers 1868 – Verviers 1953)

Figure emblématique de la vie culturelle et sociale de la cité lainière, Jean Wisimus a, pendant plus de soixante ans, occupé une place non négligeable sur la scène médiatique verviétoise. Tant par son action professionnelle et philanthropique que par sa contribution aux débats d’idées – entre autres, en diffusant tous azimuts ses observations dans de multiples publications périodiques et dans différents ouvrages rédigés tantôt en français tantôt en wallon, – il a eu une action indéniable dans le paysage de sa « bonne ville ». Ami de Jules Feller et de Jean Haust, qu’il a dû avoir comme professeurs à l’athénée royal de Verviers, il a pu compter, lorsqu’il s’exprimait en wallon, sur les encouragements avisés que ceux-ci pouvaient lui donner. C’est d’ailleurs à ces deux amis que nous devons les informations qui nous permettent de retracer à grands traits ce que fut sa vie et d’évoquer les faits les plus marquants de son activité littéraire xx . Wisimus, Verviétois « pure laine », commerçant, philanthrope, patriote Plus qu’à tout autre, cette qualification québécoise peut être attribuée à Jean Wisimus : de vieille souche verviétoise, issu d’une famille « de parents qui ne parlaient que le wallon et exploitaient un petit magasin où venaient s’approvisionner, outre les commères du voisinage, les ouvriers des nombreuses usines proches de leur résidence et aussi les campagnards aux jours de marché, il a vraiment passé toute son enfance et sa jeunesse dans un milieu essentiellement wallon » (Louis Pirard, [3], X), s’élevant par son travail jusqu’à faire partie de la bourgeoisie commerçante d’une ville qu’il n’a jamais quittée, il a consacré toute sa vie à l’industrie lainière dont la renommée était internationale, du moins jusqu’à la deuxième guerre mondiale. Wisimus était homme de caractère. En quelques traits, Jules Feller dressait le portrait du personnage : « (...) l’esprit, le cœur, l’œuvre de Jean Wisimus sont plus étendus qu’on ne croit. Certes, ses amis ne peuvent se tromper en estimant très haut sa valeur personnelle : ils le voient spirituel, narquois, prompt à la riposte, habile à débrouiller une affaire, actif et diligent ; ils le voient généreux, serviable, compatissant, charitable, toujours le cœur ouvert et la bourse au large [sic] pour toute œuvre de justice et de philanthropie. « ([1] p. 8) Wisimus était un homme discret. Selon Jules Feller : « Jean Wisimus a tout un passé de littérateur et d’homme d’action derrière lui. Littérateur intermittent, il n’a jamais songé à faire œuvre littéraire qu’en wallon, pour son plaisir et celui de quelque cercle d’amis en gestation de gazette wallonne. Comme homme d’action, il a beaucoup moins écrit qu’agi, beaucoup moins écrit en wallon qu’en français, et il n’a guère signé ses articles de son vrai nom que s’il y avait une responsabilité à prendre. » ([1], 8] On lui connaît au moins deux pseudonymes. Dans le journal « Le Jour », « sous le pseudonyme P. Simiste (pessimiste), il a publié en français (...) de nombreux pamphlets et articles humoristiques » (Feller) – « Sous le pseudonyme de Pierre Lermite, et sous la rubrique lu Ridant ås rahis´, il a (...) alimenté Le Jour, pendant plusieurs années, d’une longue série de pièces satiriques wallonnes et de bluettes... » (Feller) Feller, une fois encore, parle aussi de son attitude pendant la guerre 14-18, alors qu’il était âgé d’une cinquantaine d’années : « Un homme de franc parler, d’initiative et d’organisation, n’hésitant jamais devant un acte de courage civique et de patriotisme, devait avoir été signalé dès l’abord par les limiers prussiens comme un être dangereux. De fait, il fut arrêté sous prétexte d’avoir procuré des vivres et facilité l’évasion à des soldats français cachés dans nos villages de la frontière. Wisimus avait fait beaucoup mieux. Ses juges, heureusement pour lui, l’ignoraient. Il fut emprisonné à Namur, ainsi que sa fille, pendant trois mois. Pour sauver leurs têtes, ils durent jouer serré, fin contre fin... » ([1], 10) Son attitude lui a valu, après la guerre, d’être décoré de la médaille de la Croix civique belge 1914/1918 et de la médaille de la Reconnaissance française. Il a été membre d’honneur de la Fédération nationale des Combattants, vice-président et membre du bureau fédéral de l’Association des Ex-prisonniers politiques. Wisimus, animateur de la vie culturelle verviétoise Il a été le fondateur (avec Gui Kaiser) de la Ligue wallonne verviétoise (dont il était le vice-président chargé de la partie littéraire). Il a été : membre de l’Association des Écrivains wallons anciens combattants, membre de l’Association des Auteurs et Chansonniers liégeois, membre correspondant, puis membre titulaire de la SLLW et président du cercle de littérature wallonne « Lu vî Tchêne »... Il a collaboré à de nombreuses publications : le « Trô d’ sotês » [la caverne aux nutons], « Lu pont d’ Poleur » [le pont de Polleur] feuille intermittente qui, « aux années de vote », égayait « l’âpreté des luttes électorales », le « Journal des soirées populaires », « Le Jour » journal quotidien où il a déversé pendant de longues années son Ridant ås rahis´ « tiroir aux rogatons »), le « Bulletin de l’Entraide militaire », « Franchimont », « La frontière de l’Est ». Il a fondé la revue locale Verviers-Chronique « qu’il dirige jusqu’à l’invasion et qui prédit avec une surprenante lucidité, la guerre, ses phases et son issue » (Haust, [2], 305). Œuvres écrites en français Polygraphe infatigable, Wisimus a écrit en français et en wallon. En français, on lui doit : – une longue série d’articles de propagande wallonne ; – un pamphlet cinglant Sind-Wir Barbaren ? (Verviers-Chronique, 1919) ; – un ouvrage scientifique intitulé L’anglais, langue auxiliaire internationale (Paris, Grasset, 1921). Sur Sind-Wir Barbaren ? Feller a écrit ceci : « Il ne s’agit point dans cette brochure des assassinats et des massacres, des incendies et des horreurs que tant d’autres ont racontées : il ne fait que mettre en lumière avec des preuves accablantes le plan de destruction systématique de l’industrie, le vol de nos machines les plus récentes, dont le secret de fabrication était inconnu à l’Allemagne, le vol des précieuses machines-outils, la démolition de tous les ateliers, la réduction en vile ferraille de tout ce monde gigantesque de fer et d’acier qui vibrait, luisait, ahanait, chantait, nourrissait les populations. Tout ce saccage froidement organisé sous la direction et d’après les renseignements précis de firmes concurrentes allemandes, et sous le prétexte mensonger qu’il fallait aux armées de la mitraille, l’auteur en montre à l’évidence la scélératesse. Et il conclut : oui, vous êtes des barbares, malgré vos livres, vos écoles et vos caisses de retraite ; non plus des barbares inconscients et primitifs, mais des barbares savants qui avez conçu le projet monstrueux de régner par l’anéantissement des autres nations. La brochure française fut traduite en anglais et répandue sous les deux langues dans le monde entier. » (Feller, [1], 11-12) Sur L’anglais, langue auxiliaire internationale, on peut lire l’avis de Jules Feller, ([1], 12-14), dont voici quelques courts extraits : « (...) pendant la journée, tout entier à son trafic des laines, commerçant sérieux, actif et expérimenté, instruit, heureux en affaires, en relations quotidiennes avec les pays de production, les grands marchés, les centres industriels qui commandent et consomment, il songe, au milieu de toute cette correspondance polyglotte, à la simplification qu’une langue unique apporterait au commerce et à l’industrie. Et son esprit devance les siècles : pourquoi, se demande-t-il, la science, l’art, la littérature, la philosophie n’auraient-ils pas une langue unique ? Ce qui a existé jadis,…

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