Un premier album délicat sur le temps qui passe.
Quelques portraits brossés « sur le vif » des résident·es d’un établissement pour personnes âgées. Hommes, femmes, tou·tes anonymes.
Les bribes de conversations et instants volés font apparaître en filigrane des vies « suspendues », la lenteur du temps qui passe, le manque de temps et de disponibilité des personnes actives, la nostalgie du temps passé, le souhait d’indépendance, le sentiment d’oubli et d’incompréhension, le besoin de liberté là où iels se sentent difficilement chez eux·elles.
On pourra voir dans chaque portrait une personne différente ou, au contraire, suivre ici et là le fil rouge de Bonne-Maman.
Autrice et illustratrice de Sucrer les fraises
Sucrer les fraises livre avec pudeur une galerie de portraits intimes d'hommes et de femmes, résidents anonymes d’une maison de retraite. Leurs journées s’effacent dans la répétition d’activités anodines, entre conversations fragmentées et bribes de souvenirs. Le temps s’étire, marqué par la lenteur et l’attente, tandis que leurs paroles trahissent l’absence des proches, le…
À quoi rêvent les crayons le soir, au fond des cartables ?
« Tous les enfants rêvent de devenir grands. Tous les crayons rêvent de devenir petits. » Le soir, dans le fond des cartables, les crayons rêvent. Mais à quoi ? Ils songent et écrivent des mots, des mots inventés ou des mots croisés. Ils s’imaginent en train de composer les couleurs de l’arc-en-ciel ou de rétrécir tant ils sont utilisés. Car finalement, c’est leur but ultime : laisser une trace et devenir des souvenirs. Cet album accessible est une véritable invitation à laisser voyager son imagination. Chaque page est bien dosée par le texte poétique de Zidrou et subtilement illustrée grâce au crayonné de David Merveille mélangé aux photographies de Françoise Robert. Ces trois artistes ont combiné avec talent les sonorités, les rythmes, les mots, les images, les sensations et les émotions. L’alchimie donne vie aux différents crayons représentés et à leurs aspirations. Tout naturellement, le lecteur prend le chemin des mots et les relit plusieurs fois, dans le but de s’imprégner encore plus. Il en demande, encore et encore ! À son tour de répondre à la question : « Au fond des cartables, à quoi rêvent ses propres crayons ? » (Nathalie Bouillot) Le soir, au fond des cartables, les crayons rêvent... Ils rêvent d'écrire des mots d'amour,…
Rascal, sur des images de Pascal Lemaitre, nous livre ici un petit conte moraliste, entre loup et question philosophique. Un loup qui vivait dans une forêt bordée de ronces trouve un joli troupeau de montons. Il peut le dévorer à sa guise car le jeune berger passe plus son temps à lire qu’à surveiller ses moutons. Mais cette astuce semblait trop simple et un jour, un mouton propose au loup de répondre à la question qu’il ne s’est jamais posée : « Pourquoi vit-on ? ». En l’absence d’une réponse juste le loup dévore le valeureux mouton et finit, malgré toutes les réponses (et une grande connaissance des moutons grâce à leur lecture), par dévorer le troupeau entier. Un soir, affamé, le loup ira même dans la maison du berger-lecteur. Et la réponse sera rapide et sanglante : la raison de vivre du jeune berger est de tuer le loup. Un petit…