Satan l'obscur

RÉSUMÉ

Jean de Bosschère a cinquante deux ans quand paraît, en 1933, Satan l’Obscur, roman autobiographique « où l’érotisme, la poésie, la religion et le sublime voisinent » (Antonin Artaud). Dans Satan l’Obscur, il évoque sa double liaison, avec Douce et sa fille Fryne, qu’il a vécue de 1916 à 1922. La complexité de la situation, la richesse psychologique du roman témoignent d’un homme hanté par des souffrances aiguës. L’Obscur, Pierre Bioulx d’Ardennes, est un homme tourmenté, non par une impuissance radicale, mais par une difficulté qui le contraint aux caresses raffinées, aux rites d’éclairages favorables et de dénudements partiels. Fryne trouve bon l’amour physique que Pierre trouve mauvais parce qu’il ne s’y sent pas assuré. Il fuira cette amoureuse après avoir remporté une victoire. Douce lui avait demandé d’ouvrir le cœur de sa fille, et il y est parvenu, mais il refuse cette nouvelle situation. En la quittant, il éprouve de la joie : « Vengeance infernale d’un homme corrompu par les défaites de ses luttes impossibles. » Pierre, celui par qui le bonheur n’arrive pas, est peut-être le versant négatif de Bosschère. Il a recours à cette amplification morale du mal qui serait en lui, probablement pour éviter d’être nu.

À PROPOS DE L'AUTEUR
Jean de Boschère

Auteur de Satan l'obscur

Jean de Boschère, né à Uccle en 1878, est à la fois peintre, graveur, et poète. Elève de l’école des Beaux-Arts d’Anvers de 1894 à 1900, il fréquente les milieux littéraires parisiens à partir de 1901. Se lie d’amitié avec Suarès et Elskamp. En 1915, il gagne Londres où il séjournera jusqu’en 1923 ; il y fréquente les Imagistes anglais (Beardsley, Pound, Aldington) ainsi que Huxley et Lawrence. Retour à Bruxelles en 1925. Rencontre Artaud en 1926 et Milosz en 1929. S’installe à La Châtre avec Elisabeth d’Ennetières en 1945. Meurt le 17 janvier 1953.

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