Dallas, 22 novembre 1963. Lors du passage de sa limousine dans une rue de la capitale texane, John Fitzgerald Kennedy est assassiné de 3 balles. Dans son dernier souffle de vie, il se souvient de quelques moments de sa vie. Notamment de la mort de son frère Joe, dans l’explosion de son avion en août 44. Alors que lui-même se remet d’une blessure de guerre, son père l’incite fermement à poser sa candidature au congrès, par devoir. JFK s’installe à Boston, dans un quartier miteux, pour à la fois mieux comprendre et être plus proche de son électorat. Issus de la « vieille école politique », ses parents ne comprennent pas trop la méthode. Mais à terme elle portera ses fruits, car il sera élu Président des Etats-Unis en 1960, après une campagne marathon dont le point culminant prendra date lors d’un mythique débat télévisé avec son adversaire Richard Nixon. Entre temps, JFK a rencontré sa femme, la française Jacqueline Bouvier, qu’il délaisse rapidement pour multiplier les frasques extra-conjugales. Encouragé à faire preuve d’une certaine distanciation familiale par son père, il ne s’inquiète de la fausse-couche de Jackie que parce que l’indifférence risque de lui coûter en bulletins de vote…
Vienne, 1907. Le peintre Gustav Klimt rend visite aux époux Bloch-Bauer. Ferdinand demande alors à Gustav de réaliser le portrait de sa femme, Adèle ; requête entraînant un flashback. Six ans auparavant, alors que Klimt essuyait des critiques acerbes au sujet de son œuvre La Médecine , il a rencontré ce couple, admirateur de son génie et dont la femme l’a prié de lui ouvrir les portes de son atelier. Au même moment, l’artiste recevait en rêve l’inspiration pour son prochain tableau. C’est par ce prisme que l’on entre dans l’univers de l’artiste : son atelier, ses modèles, sa mère, sa compagne, Émilie, mais aussi ses rêves, ses angoisses, ses sources d’inspiration en somme. L’histoire narrée en bande dessinée par Cornette et Marc-Renier est une tranche de vie, prétexte à l’évocation du peintre, de son style, de son époque et de l’avant-gardisme dont il y faisait preuve. L’idée est en effet plus de mettre en avant ses particularités que de réaliser sa biographie. Le récit est assez simple et aurait peu d’intérêt sans l’aspect « inspiré de faits réels », mais n’en est pas moins cohérent et bien rythmé.Les dessins sont soigneusement détaillés. Le rendu est classique, avec un crayonné assez fort accentuant les sujets principaux. Les travaux de Klimt évoqués sont réinterprétés plutôt que cités et le résultat est réussi et efficace : le redesign des œuvres permet une intégration fluide dans les cases tout en invitant à les découvrir sous un angle neuf.Le récit principal est suivi d’un court cahier didactique sur Gustav Klimt. Il complète la bande dessinée en développant quelques sujets qu’elle évoque. On y voit notamment des reproductions des œuvres évoquées dans l’album. Ainsi, le lecteur a à portée de main de quoi satisfaire sa curiosité, titillée par l’histoire racontée en images et phylactères.La bande dessinée Klimt est une introduction sympathique à l’œuvre de l’artiste. Les connaisseurs n’apprendront probablement pas grand-chose, là où les néophytes apprécieront l’accessibilité du propos et les informations proposées en fin d’ouvrage. Les visuels soignés plairont aux amateurs de bande dessinée traditionnelle, alors que l’histoire…
Sélection de récits de bande dessinée publiés sur le site 40075km.net entre mars 2005 et…