Pierre Harmignie. Numéro 17 - Prêtre


RÉSUMÉ

En août 1944, les rexistes mettent à feu et à sang la région de Charleroi, à la suite de l’exécution, par les résistants, d’un des leurs, bourgmestre de la ville, et de sa famille. Le massacre le plus important aura lieu à Courcelles où une vingtaine de personnes seront prises en otages et éliminées sauvagement, sans autre forme de procès.
Cette Nuit de Courcelles, Jean Louvet et Armand J. Deltenre l’ont déjà racontée précédemment dans une pièce à grande distribution publiée…


À PROPOS DE L'AUTEUR
Jean Louvet
Auteur de Pierre Harmignie. Numéro 17 - Prêtre
Je me suis longtemps battu contre le Regard. Fils de mineur à l'Athénée en 1946, il se crée autour de moi une sorte de mythe aux dimensions, certes, d'un quartier, d'une communauté villageoise. Je deviens un enfant surdoué, admiré, envié, montré. J'ai le sentiment d'occuper une place exceptionnelle. Or, je suis un élève normal, moyen, obtenant des résultats corrects, sans plus. Mais le mythe durcit. On m'habille pour être regardé, pas pour être habillé. Cette présence visible ou invisible, anonyme ou précise, du Regard fait que lorsqu'on ne me regarde pas, je me sens encore regardé, montré, désigné. En écrivant, il y a peu, "Le Grand Complot", à partir, notamment, des travaux de M. Foucault et de W. Reich, j'ai beaucoup repensé à cet impact existentiel du Regard. En y réfléchissant de plus près, j'ai refait la topographie sociale du quartier où j'habitais, où j'ai grandi. Je vous ai dit que la population ouvrière n'est pas concentrée dans des cités, des corons – sous haute surveillance, d'ailleurs. En fait, j'ai vécu au centre du village, entre la partie agricole (le vieux Moustier) et la partie industrielle. J'ai revu en esprit chaque maison, une par une, chaque façade, chaque porte, et je me suis rendu compte – vraiment tard dans ma vie – que j'avais vécu dans un milieu de classes moyennes, d'artisans, de professions libérales, de fonctionnaires, de commerçants. C'est ce regard-là qui va peser sur moi. A ceci près que cette idée devrait être fortement nuancée suivant la couche sociale envisagée, je dirais : celui qui a le pouvoir regarde, celui qui ne l'a pas est regardé. Peut-être n'est-ce pas par hasard que plus tard j'écrirai pour le théâtre. De la scène, bien sûr, la salle vous regarde – ce qui reproduit la scène primitive : être regardé – mais, de la scène, vous construisez un univers qui regarde la salle, qui renvoie le regard. Je veux dire : pourquoi écrire pour le théâtre ? En quoi, comment est-on structuré pour ce type d'écriture ? 2 ŒUVRES QUE JE SOUHAITE FAIRE CONNAÎTRE Thierry Haumont, Le Conservateur des ombres Jean Baudrillard, Le Pacte de lucidité ou l’intelligence du mal 3 LIVRES DE MA BIBLIOGRAPHIE Conversation en Wallonie [théâtre] Ma nuit est plus profonde que la tienne [théâtre] Le Fil de l’histoire [4 conférences à la chaire de Poétique]

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