Paul Klee jusqu'au fond de l'avenir


RÉSUMÉ

C’est à Berne, où Paul Klee (1879-1940) est né et enterré, que Stéphane Lambert nous entraîne, questionnant le lien entre paysage et créativité, entre ancrage et vision, entre réalité et mythologie. Il explore la matière et les effets de l’œuvre en tissant un lien subtil entre le chemin de l’homme et le cheminement de l’artiste. Cent mètres séparent la sépulture de Paul Klee de la fondation qui porte son nom (superbe réalisation de Renzo Piano à partir d’un motif de Klee) : cette proximité entre la réalité concrète de l’abîme et la vitalité de la création est au cœur de l’émotion.

Chaque chapitre a pour titre une citation de Klee. Ainsi l’esprit du peintre accompagne le lecteur dans ce voyage à travers son œuvre et révèle le souffle de l’invisible qui la traverse.


À PROPOS DE L'AUTEUR
Stéphane Lambert
Auteur de Paul Klee jusqu'au fond de l'avenir
Né le 17 octobre 1974, Stéphane Lambert a un master en langues et littératures romanes à l'Université Libre de Bruxelles. En 1998, après des études de lettres, il a animé à Bruxelles des rencontres littéraires qui sont devenues un livre d’entretiens avec 17 auteurs belges et français (Amélie Nothomb, Olivier Rolin, René de Ceccatty…). Il a été très actif dans le domaine du livre et de la littérature en Belgique en tant qu’éditeur : en 1999, il a dirigé le lancement d’une collection de livres de poche (Ancrage) et en 2001, il a cofondé le Grand Miroir, une collection de littérature contemporaine. Il a collaboré régulièrement à la presse écrite entre 2000 et 2013, où il réalisait principalement des portraits d’acteurs et d’actrices, et il a été responsable de la programmation francophone à Passa Porta, la maison internationale des littératures à Bruxelles... En tant qu’écrivain, il a reçu différentes bourses d’écriture et de résidence d’auteur (Rome, Berlin, Vilnius, Winterthur, Paris), a été deux fois primé par l’Académie Royale de langue et littérature françaises de Belgique (prix Lucien Malpertuis, prix Franz De Wever). Il a enseigné à l’Université Charles à Prague. En 2007,  il a dirigé brièvement la Maison du spectacle - La Bellone à Bruxelles. Il se partage entre la nécessité d’enracinement et le besoin d’être ailleurs. A travers son travail d’écriture, Stéphane Lambert cherche à atteindre le mot à l’origine de la matière (matière impalpable qui fonde l’expérience), outrepasser le trop connu pour capter l’insaisissable. Selon lui, il n’existe pas de métier d’écriture, il n’y a que des livres nécessaires à extraire de leur nuit. Dans cette avancée nébuleuse et sans fin, l’écrivain taille dans sa chair pour en sortir des phrases, et taille dans ses phrases pour les réduire peu à peu en cendres flamboyantes. Marqué par l’art, et des courants comme le symbolisme, Stéphane Lambert livre dans ses textes un combat avec l’obscurité, alliée à l’angoisse, qui sans cesse menace de tout anéantir. C’est dans ce vertigineux interstice (cette presque mort, ce bord de folie) que son écriture creuse, non pas sa tombe, mais un gisement d’énergie. Stéphane Lambert est l’auteur de plusieurs récits et romans, de nouvelles et de documents. Il se consacre aussi à l’écriture de textes sur des artistes et des écrivains. Lauréat d’une bourse de la Fédération Wallonie-Bruxelles - Bourse de création 2020


NOS EXPERTS EN PARLENT...
Le Carnet et les Instants

On peint pour habiter l’acte de peindre, pour aller plus loin que la peinture. On peint pour trouver l’harmonie au milieu du champ de bataille. On cherche une logique au chaos. Après, entre autres, son ouvrage Être moi toujours plus fort. Les paysages intérieurs de Léon Spilliaert (paru aux éditions Arléa), Stéphane Lambert poursuit son travail d’articulation du visible au dicible, cette fois dans les traces de Paul Klee. L’écrivain et essayiste voyage en Suisse, à Berne, là où est né et enterré le peintre.D’emblée, dès les premières lignes de Paul Klee jusqu’au fond de l’avenir (également aux éditions Arléa), sont convoqués l’imaginaire de Stéphane Lambert, son cheminement dans la…


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