Le palimpseste (du grec ancien παλίμψηστος / palímpsêstos, « gratté de nouveau ») est un manuscrit écrit sur un parchemin préalablement utilisé, et dont on a fait disparaître les inscriptions pour y écrire de nouveau. Tout texte est un palimpseste, à la croisée des traces effacées et d’un nouveau lancer de dés. Tout poème est une convocation de l’inouï, une proposition d’impossible. Toujours sur la ligne de crête où l’inaperçu vient rompre silence et élever sa voix, à jamais non répertorié dans le bal des proses apprivoisées. Choisir de décliner des fragments de monde selon l’axe des quatre éléments physiques — la terre, l’eau, l’air et le feu —, c’est tenter d’illimiter l’écriture en un corps dansant et frapper les choses au coin du verbe.
Portrait par Carl Norac Préface par Liliane Wouters À propos du livre Dès les premiers…