Quelques-uns, seuls, ensemble, tâchent de vivre au milieu de diverses étendues, géométriques, géographiques, ils essaient des combinaisons de vies et d’émotions, ils se battent avec des confusions, testent les positions de leurs phrases, inventent des figures, s’appliquent à placer leur corps dans une dimension à leur taille, laissent des espaces mesurés entre chacun d’entre eux, se tutoient, cherchent au bout du compte à se mettre à l’abri des dangers.
Avec ce texte, Albane Gellé explore nos dénominateurs communs ; nos besoins d’amour, d’équilibre, de consolation dans un monde souvent trop vaste ou trop meurtri. Un monde dans lequel nous pensons devoir trouver notre juste place, alors que peut-être, nous devrions nous y glisser, nous y couler, ou simplement y vivre.
Et là, avec quelques mots, phrases en viatique, les possibles se construisent. Albane Gellé nous parle de solitudes fécondes, de rencontres, de pensées solidaires, dans un espace mouvant qu’il nous reste toujours à construire.
Les fragments de lithographies d’Anne Leloup accompagnent les textes. Ce sont des formes, des cocons, des cailloux qui parfois servent de talismans et qui tentent de résumer des bouts de monde.
"Un beau livre, sobre, vif, qui rend tangibles les saisons et les heures. Les illustrations d’Anne Leloup devancent ou suivent le poème avec la force sereine des empreintes." Critique de Françoise Lison dans Le courrier de l’Escaut paru en octobre 1999. Extrait : "A force de se chercher de se trouver de se perdre de rouvrir le sentier des rencontres de déplorer les malentendus les impasses de célébrer les retrouvailles ils déboucheront dans la clarté sans fin" [Source : Le site des éditions…