« Mais je suis la Mort, mon chéri. On dit aussi La Muerte, Liwa, Kifo, c’est selon. À Guangzhou, beaucoup m’appellent la Belle Sishen, parce que je suis canon, personne ne me résiste. Je suis Miss Congo. »
Fuyant un scandale, le médiocre romancier congolais Faust Losikiya, en mal d’inspiration, arrive en Haïti pour comprendre comment, au XIXe siècle, le soulèvement de captifs déportés d’Afrique a pu donner naissance à une république indépendante. À Port-au-Prince, Faust retrouve de vieux amis, parmi lesquels l’écrivain et journaliste Milcé, ou encore le sculpteur Freddy Tsimba, célèbre pour ses œuvres en métal collecté sur les champs de bataille du Congo.
Avec le regard affûté et l’humour acide qu’on lui connaît, In Koli Jean Bofane orchestre les confrontations de personnages à fort tempérament – dont un prêtre vodou, une climatologue inquiète, un ancien combattant congolais de cent quarante ans et quelques poètes. Sous sa plume féroce, pas de morale ni de justice, seulement des humains de mauvaise foi et des divinités narcissiques.
Auteur de Nation cannibale
In Koli Jean Bofane est né à Mbandaka (RDC), le 24 octobre 1954, vers midi, là où le fleuve Congo croise l’équateur. Il arrive en Belgique en 1960 pendant les troubles de l’indépendance. Après des aller-retour entre le Congo et l'Europe, quelques péripéties et des études en publicité et communication, il rentre au Zaïre en 1983. Il exerce dans la publicité (Factuel-Média) qui émerge à ce moment là à Kinshasa, jusqu’au moment où le Maréchal Mobutu met en place un processus démocratique en 1991, ce qui lui permet de créer une maison d’édition (Publications de l’Exocet) où il produit, entre autres, des bandes dessinées satiriques où le pouvoir est mis à mal, des reportages sur des sujets de société et des enquêtes journalistiques. Les pillages de 1991 et 1993 ainsi que la répression dans le milieu de la presse et de l’édition compliquent les choses et Bofane quitte le Zaïre en juin 1993 pour rejoindre ses enfants qu’il avait fait fuir lors des pillages de septembre 1991. Il sera suivi de son épouse qui, elle, privée de visa, devra parcourir un itinéraire compliqué.
Arrivé en Belgique, il se lance dans la littérature en publiant aux éditions Gallimard Pourquoi le lion n’est plus le roi des animaux en 1996, une parabole sur la dictature qui annonce, un mois avant l’arrivée de Laurent-Désiré Kabila, la fin du régime de Mobutu. Il obtient le Prix de la Critique de la Communauté française de Belgique. Le livre est publié dans une demi douzaine de pays. Un second ouvrage est publié en 2000, intitulé Bibi et les canards qui parle de migration. Ces ouvrages ont été traduits dans une dizaine de langues.
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