Momon est le deuxième livre de Judith Forest. Il fait suite à 1h25 (paru un an plus tôt, aux éditions La 5e Couche), son autobiographie poignante, qui a suscité nombre d’éloges: Les Inrocks, The Comics Journal, Le Soir, France 3, The Comics Reporter, Arte Culture, 9ème Art, Teknikart, etc. Elle évoque les circonstances qui ont entouré la parution de son livre : les premières réactions de lecteurs, l’accueil de la presse, les reportages télé, ses expositions, ses allers-retours à Bruxelles…
On retrouve toute l’intelligence et la sensibilité de cette jeune auteure, son ironie, ses doutes. Si 1h25 a beaucoup plu aux lecteurs et à la critique, il n’en va pas de même pour certains de ses proches, à commencer par sa maman. Une rencontre va bouleverser sa vie : Fabrice Neaud, l’icône gay de la bande dessinée, son modèle. Judith Forest revient aussi longuement sur une rumeur grandissante autour de son statut d’auteure, qui a agité le microcosme.
Elle l’entraînera dans un tourbillon d’incertitudes angoissantes. Un second livre qui confirme tout le talent de Judith, et qui fera couler beaucoup d’encre.
Auteur et illustrateur de Momon
Les Saisons de la vie : Accordailles (tome 1)
Si filles et garçons se côtoient parfois jusqu'à l'âge du catéchisme, après, c'est le gouffre ; le gynécée d'une part, l'atelier ou le chantier d'autre part. Quand ils sont en droit de se revoir, ils sont devenus des étrangers parfaits ; la gamine à qui on crêpait le chignon à la sortie…
Éric Derkenne a fait du visage le théâtre de ses précises opérations.Jour après jour cerné de lignes ombrageuses, le siège du combat se disloque en de sombres cavités. Les yeux, les oreilles, les narines, la bouche sont autant de gouffres que l'artiste sonde inlassablement et qui emportent celui qui les scrute dans des tourbillons vertigineux. Les têtes prennent corps et dans ce bataillon de figures totémiques, chaque soldat se distingue grâce à une infinité de détails graphiques.Parti d'un bigbang de formes colorées et isolées dans l'espace, Éric Derkenne a mis en place au fil des ans une méthode précise et immuable, un réseau de circonvolutions de cercles et de serpentins qui envahit la feuille blanche, donnant naissance à d'énigmatiques portraits. Tel une « dentellière du stylo à bille », il s'est abîmé avec application dans ce lent ouvrage de tissage, d'entrelacement de lignes, ceignant sa propre image, par maints assauts répétés. À l'identité qui défaille, Éric Derkenne a répondu…