Mère et Fils (1980), l’un des livres les mieux dérangeants de Gerard Reve, raconte sur le mode de la fiction sa conversion au catholicisme, qui ne manqua pas de faire scandale. Un catholicisme du genre hérétique, qui ménage bon accueil au culte d’Isis et de Cybèle… et postule une douloureuse sublimation par l’épreuve d’une sexualité violemment affirmée. Etrange livre qui crache sur toutes les Eglises et chapelles, qui profane les sanctuaires mais affirme une sorte de mysticisme à la fois…
Éric Derkenne a fait du visage le théâtre de ses précises opérations.Jour après jour cerné de lignes ombrageuses, le siège du combat se disloque en de sombres cavités. Les yeux, les oreilles, les narines, la bouche sont autant de gouffres que l'artiste sonde inlassablement et qui emportent celui qui les scrute dans des tourbillons vertigineux. Les têtes prennent corps et dans ce bataillon de figures totémiques, chaque soldat se distingue grâce à une infinité de détails graphiques.Parti d'un bigbang de formes colorées et isolées dans l'espace, Éric Derkenne a mis en place au fil des ans une méthode précise et immuable, un réseau de circonvolutions de cercles et de serpentins qui envahit la feuille blanche, donnant naissance à d'énigmatiques portraits. Tel une « dentellière du stylo à bille », il s'est abîmé avec application dans ce lent ouvrage de tissage, d'entrelacement de lignes, ceignant sa propre image, par maints assauts répétés. À l'identité qui défaille, Éric Derkenne a répondu…