Mamie, ça suffit !

RÉSUMÉ

Ses parents de sortie, un gamin redoute l’arrivée de sa grand-mère avec qui il va passer une soirée hors du commun. Car cette mamie tricoteuse a plus d’un tour dans son sac. Toute sa mémoire et toutes ses dents. Elle se goinfre de bonbons, joue à des jeux vidéo, prend sa soupe pour un ouragan, le four pour un feu de camp. Plutôt que d’écouter son petit-fils qui lui lance « Mamie, ça suffit ! », elle fait pire. Et la voilà qu’elle prend le lit pour un trampoline, le lustre pour une balançoire et la baignoire pour une piscine… Cette mamie est vraiment infernale…

Notre duo belge casse vraiment habilement et avec une bonne touche d’humour l’image de la mamie gâteau avec cette sacrée bonne femme pleine d’énergie pour faire des bêtises et un gamin qui la rappelle à l’ordre. Malgré les difficultés rencontrées par ce petit bonhomme, il en arrive à souhaiter : « Vivement la prochaine fois ».

Un premier album réussi pour Marie Colot. Texte et illustrations signées Françoise Rogier se complètent à merveille. Des illustrations sur lesquelles il importe de s’attarder car l’illustratrice y a glissé des clins d’œil faisant penser à une sorcière. Même la soupe est à la citrouille  et comporte yeux et bouche. A découvrir sans hésiter, dès 4 ans.

PRIX
  •   Prix Bernard Versele (catégorie une chouette – dès trois ans), 2022
À PROPOS DES AUTRICES
Marie Colot

Autrice de Mamie, ça suffit !

Née en 1981 en Belgique, j’ai passé mon enfance à inventer des histoires, fabriquer des livres et lire passionnément. Aujourd’hui autrice à plein temps, j’ai exercé auparavant le métier d’enseignante pour former des éducateurs spécialisés. Depuis dix ans, j’écris des romans pour les adolescents avec un plaisir sans cesse renouvelé. En 2020, Deux secondes en moins , roman à quatre mains, a été lauréat du Prix des Incorruptibles, du Prix Farniente et d’une dizaine d’autres prix tandis que Jusqu’ici tout va bien a reçu le Prix Victor. J’aime également créer des univers pour les plus jeunes, des romans illustrés tels que la série Le jour des premières fois ou Sa maison en carton (sélectionné pour le Prix des Incorruptibles 2021) et des albums. Mes livres sont notamment publiés chez Actes Sud Junior, Alice Jeunesse, Magnard, A pas de loups, Cot Cot Cot et les éditions Pourquoi Pas. Quand je n’ai pas le stylo fourré dans mes jolis carnets, je rencontre mes lecteurs dans les salons du livre, les médiathèques ou les écoles. Je rêve aussi à de prochaines histoires et j’écoute la petite voix des personnages qui surgissent. Et puis, je lis, je bois du thé dans une tasse à pois, j’observe les passants, je promène mon chien, je fais du yoga et mange de la crème brûlée. Lauréate d'une Bourse de la Fédération Wallonie-Bruxelles - Aide au projet, 2015 Lauréate d'une Bourse de la Fédération Wallonie-Bruxelles - Aide à la création, 2017 Lauréate d'une Bourse de la Fédération Wallonie-Bruxelles - Bourse congé sabbatique, 2021
Françoise Rogier

Illustratrice de Mamie, ça suffit !

Née le 2 décembre 1966 à Liège

Communication graphique, La Cambre, Bruxelles Illustration avec Dominique Maes, Kitty Crowther et Catherine Pineur, Bruxelles

Un des thèmes sur lequel j’ai travaillé a été le détournement du « petit chaperon rouge ». J’ai une affection particulière pour les contes et la cruauté présente dans ceux-ci. Les « petits riens » du monde de l’enfance me fascinent également. Mes techniques sont variées et changent en fonction des sujets abordés. De manière générale, je travaille sur papier : crayons, monotypes, cartes à gratter que je réajuste par la suite à l’ordinateur. Cela me permet une liberté de travail sur l’image ainsi que sur la mise en page. Lauréate d'une Bourse de la Fédération Wallonie-Bruxelles - Découverte, 2013
NOS EXPERTS EN PARLENT...
ricochet

Les parents du narrateur sortent pour une soirée… Attention, Mamie sorcière arrive !… et c’est une tornade, comme le signifie la couverture où la grand-mère danse avec son ombre et se déchaîne comme une sioux avec un rouleau de papier toilette ! Le ton est donné, Mamie est sidérante et c’est ce sentiment mitigé qui inaugure le récit. Croquée par le crayon coquin de Françoise…


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