Mirwé pindu dins tchèque mâjan
V’ atéz ‘n’ présance pou tous lès âdjes
Qui v’ atinche bié, grand, long ou rond
V’ analisèy tous lès visatches.
Ô mirwé d’ note pitite djeunèsse
Vous nous éz veut brâre bin souvint
Mâs an plout î lîre la proumèsse
Qui dj’ alins rîre tous lès londmins.
Dès djônes fîyes qui d’lé vous s’ mirant
Voyant couléy du lon d’ leûs djoues
Dès pèrles d’ amoûr du leûs vingt ans
Quand leû ptit keûr èst sous l’ deussous
Èt quand lès mariés s’ î rwâtant
Vous duvinèy su leûs visatches
Toutes lès pinsées qu’ i vôrint tant
Su partadji aveut couratche
Si ène vîye feume veut v’ quèstiouner
Vous lî rflètèy sès tchveus blantchis
Sès pates d’ oûye dès tracas passés
Ô mirwé, vous n’ pléz rin trahi
© Fernande WEYLAND revue SingulierS 4e trimestre 2022, Neufchâteau, Belgique
En gaumais de Habay Malêji mots brâre: pleurer
mâjan:…
Les jumelles Hip et Hop adorent que leurs parents leur racontent des histoires qui font peur pour pouvoir…
Éric Derkenne a fait du visage le théâtre de ses précises opérations.Jour après jour cerné de lignes ombrageuses, le siège du combat se disloque en de sombres cavités. Les yeux, les oreilles, les narines, la bouche sont autant de gouffres que l'artiste sonde inlassablement et qui emportent celui qui les scrute dans des tourbillons vertigineux. Les têtes prennent corps et dans ce bataillon de figures totémiques, chaque soldat se distingue grâce à une infinité de détails graphiques.Parti d'un bigbang de formes colorées et isolées dans l'espace, Éric Derkenne a mis en place au fil des ans une méthode précise et immuable, un réseau de circonvolutions de cercles et de serpentins qui envahit la feuille blanche, donnant naissance à d'énigmatiques portraits. Tel une « dentellière du stylo à bille », il s'est abîmé avec application dans ce lent ouvrage de tissage, d'entrelacement de lignes, ceignant sa propre image, par maints assauts répétés. À l'identité qui défaille, Éric Derkenne a répondu…