L’homme qui écoutait chanter l’oiseau

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Le Carnet et les Instants

Christian MERVEILLE (auteur) et Valeria DOCAMPO (illustratrice), L’homme qui écoutait chanter l’oiseau, Alice Jeunesse, 2024, 40 p., 16 €, ISBN : 9782874265747Selon leur espèce, les oiseaux représentent une variété de symboles : la paix et la colombe, la force et l’aigle, la sagesse et le hibou, le deuil et le corbeau, la fidélité et le cygne, la résilience et le colibri… Mais tous, du plus humble passereau au majestueux albatros, incarnent avant tout la liberté. Faisant fi de la pesanteur terrestre et se jouant des airs, ils planent, virevoltent, s’en vont à tire d’ailes vers des horizons qu’eux seuls connaissent, que nous seuls imaginons. Ces êtres de plumes et de vents, en plus de chanter, parlent aussi, un langage particulier, invisible…


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L'humble tailleur de pierre

Un banquier vaniteux et opulent croyait posséder toutes les richesses, mais l’ennui l’accablait de tristesse. Un jour, il s’approche de la maison d’un humble tailleur de pierre qui, dit-on, vit satisfait de sa liberté, de son rocher et d’une tasse de thé à l’aurore. « Mais que peut-on faire sans or ? », rugit le banquier. Il propose alors à l’homme un marché… Feuilleter un extrait Un tailleur de pierre, ça n'est pas quelqu'un de bien riche. Aussi, lorsque le héros de ce conte se voit proposer plusieurs pièces d'or contre une sculpture par un trop riche banquier qui veut le mettre à l'épreuve, comment pourra-t-il résister au pouvoir de l'argent ? Or c'est un conte et la morale dit que l'argent ne fait pas le bonheur... Rentré chez lui, le tailleur de pierre s'endort et rêve ; il rêve que l'argent le rend puissant, mais jamais le plus puissant : faut-il alors poursuivre inlassablement la quête du pouvoir ? L'album est de petit format, aisément manipulable, mais les dessins ne sont pas pour autant atrophiés. En effet, comme l'histoire a donné lieu à un film d'animation des mêmes auteurs, le dessin et la scénographie sont expressifs, propres au cinéma d’animation (on retrouve des traces du film Le roi et l’oiseau de Paul Grimault, sur un texte de Jacques Prévert), avec beaucoup de gros plans pour transmettre l'émotion ou l'humeur. Certaines illustrations (le nuage, la tornade et jusqu'à la montagne qui se fissure) évoquent aussi un autre album d’enfance écrit et illustré par Etienne Morel pour les Histoires du Père Castor, une jolie référence : La plus mignonne des petites souris. Le texte appartient au style narratif du conte, classique et clair, sans simplification, ni emphase ; l'opposition des choix (argent vs travail, avidité vs humilité), les personnages, le métier de tailleur de pierre sont aussi des emprunts à la tradition. Jusqu'au titre qui, avec l’adjectif « humble », est une inscription dans un type de récit moral, qui défend la transmission de valeurs humanistes. L’ensemble des documents proposés en amont par lachouetteducinema.com est complémentaire. Il est intéressant d’avoir à côté de l’album sa version filmique, de connaître le coffret de cinq contes dans lequel il est inclus, voire, avec les plus grands, de regarder le petit reportage sur l'histoire…