Les murmurantes : trois nouvelles


RÉSUMÉ

Un homme revient sur les traces d’une femme qu’il a aimée quelques années auparavant, dans une Inde rêveuse, crépusculaire, énigmatique.

Dans un hôtel de Cagliari, un marchand d’art provoque un rendez-vous avec l’amant de sa femme morte brusquement à quarante-six ans. Un lien inattendu se noue entre eux autour d’une dormition de la Vierge exécutée par un maître de la Renaissance italienne.

Un grand écrivain de langue espagnole vient de mourir. Dans la maison qu’il occupait, sur une île, et au milieu des querelles d’héritage (la fille aimée, sa belle-mère haïe, l’agent littéraire, les journalistes), le secrétaire du grand homme dévoile le lien particulier qui les unissait : qui, de celui qui dictait ou de celui qui recueillait cette parole, écrivait vraiment ?

Trois nouvelles amoureuses qui, chacune à leur manière, donnent la mesure du talent de François Emmanuel : une prose subtile et sensible, des personnages et des thèmes qui se croisent, s’appellent et se répondent, pour faire de ce recueil un livre à part entière, une variation à trois voix sur l’objet perdu du désir.



À PROPOS DE L'AUTEUR
François Emmanuel
Auteur de Les murmurantes : trois nouvelles
Le 3 septembre 1952 naît à Fleurus François Emmanuel Tirtiaux, qui en littérature ne gardera que ses prénoms, laissant à son frère Bernard et à ses romans rutilants comme des vitraux le nom de famille. La famille compte un autre écrivain, l'oncle, Henry Bauchau, son confrère à l'Académie. Il a toujours écrit, confie-t-il, mais ses premières vocations manifestes sont la médecine et le théâtre. Il se perfectionne dans la première discipline jusqu'à la spécialisation en psychiatrie, terminée en 1983. La passion du théâtre va jusqu'à interrompre cet apprentissage, puisqu'en 1981, il passe un an à Wroclaw, au théâtre laboratoire de Grotowski : c'est là que le premier livre commence à s'élaborer. La Nuit d'obsidienne s'appelle d'abord «Périple». Ce texte est donc antérieur aux premiers qu'il publiera, les poèmes de Femmes prodiges et le roman Retour à Satyah, paru en 1989. La Nuit d'obsidienne lui vaudra le prix triennal de la ville de Tournai en 1992, année où paraissent aussi ses nouvelles de Grain de peau, esquisse de ces «romans d'été» où l'auteur, comme le lui dit Yves Namur en l'accueillant à l'Académie, «se donne à être plus léger avec lui-même». Car pour quelques livres, cette différenciation été-hiver se vérifie. Ainsi se distinguent Le Tueur mélancolique, où un exécuteur des hautes œuvres se donne pour un «doux définitif» de La Partie d'échecs indiens, où un policier démissionnaire recherche un ancien partenaire de jeu jusqu'aux rives de l'océan Indien, ou de La Leçon de chant, où l'on sent en filigrane la démarche du psychiatre, métier que l'auteur exerce toujours en dirigeant le Club Antonin Artaud, centre alternatif fondé où la cure est fondée sur les activités artistiques. Le prix Rossel couronne en 1998 La Passion Savinsen, où deux amours interdites se tressent en une tragédie inscrite dans la seconde guerre mondiale. La même époque imprègne ce «récit bref, étrange, provocateur et rédoutable» qu'est, comme le dit Yves Namur, La Question humaine, où les menées de la grande entreprise capitaliste sont présentées comme parentes des méthodes concentrationnaires. Après La Chambre voisine, Le Sentiment du fleuve : cette fois, Yves Namur propose une autre différenciation. Le premier livre serait à classer «du côté de la mère», parce que le thème de la maison s'y impose; le second, «du côté du père» parce que thème de la transmission le domine. Cette «littérature du dévoilement, du clair-obscur» (Namur) rapproche évidemment l'auteur de la poésie, qu'il pratique par ailleurs, lui qui tient les poèmes «pour les seuls textes en suspension dans le vide».

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