Les griffes de l’ange






À PROPOS DE L'AUTEUR
Gaston Compère
Auteur de Les griffes de l’ange
Sans compromis, hautement originale, parfois d'abord difficile, l'oeuvre de Gaston Compère apporte beaucoup à celui qui s'y attache et qui sait que lire, c'est relire. Elle est riche de substance et complexe; elle associe, dans sa forme, des qualités que l'on croirait contradictoires. L'écrivain pratique tous les genres importants : poésie, roman, nouvelle, essai, théâtre. Il renouvelle sans cesse son écriture tout en gardant un style propre. Sensible aux grands courants littéraires passés et présents, il ne sacrifie pas aux modes. Il est, pour reprendre les termes de Frank Andriat, un de nos auteurs les plus réputés. Né à Conjoux en 1924, Gaston Compère aime la province et s'en inspire souvent. Docteur en philologie romane de l'Université de Liège, après avoir défendu une thèse sur le théâtre de Maeterlinck, il se remet, à trente ans, à l'étude de la grammaire et de la stylistique. Il a une étonnante maîtrise des ressources de notre langue, sait avec précision évoquer le mystère. Par ailleurs, il possède une solide formation musicale. D'où sans doute cette sensibilité aux rythmes, aux sonorités, aux harmonies des mots et des phrases, tout comme, d'ailleurs, beaucoup d'exigence en matière de composition, d'architecture. Il a enseigné à l'Athénée d'Ixelles, ce qui ne l'a pas empêché de publier une oeuvre abondante. Sa rencontre avec Marcel Thiry lui a permis de connaître André De Rache qui révèle Géométrie de l'absence à un public de lettrés. Plus tard, un jeune éditeur parisien, Pierre Belfond, lui accorde sa confiance. Le succès d'une oeuvre telle que Je soussigné Charles le Téméraire, Duc d'Occident, qui a fait l'objet d'une présentation à l'émission de Bernard Pivot, Apostrophes, montre quelle large audience Gaston Compère a acquise dans la francophonie. Les pièces qu'il a écrites ou adaptées sont jouées sur les scènes les plus importantes de la capitale : Le rideau de Bruxelles, Le théâtre du Parc, et Le théâtre de poche. En 1988, Gaston Compère a obtenu, pour l'ensemble de son oeuvre, le Grand Prix international d'expression française décerné par la Fédération internationale des Ecrivains de langue française. Gaston Compère est décédé le 14 juillet 2008 à Uccle.

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Soren disparu

«  Il a réglé la course, est sorti en sifflotant et, sans se retourner, il a soulevé son chapeau en guise d’adieu  », telle est la dernière image qu’a laissée Soren. Nous sommes à Bordeaux, en novembre 2017, et ce musicien et producteur âgé de cinquante-huit ans a demandé au chauffeur de taxi de le déposer à l’entrée du Pont de pierre. Après, plus rien… plus de Soren. Qu’est-il advenu ? Le roman de Francis Dannemark et Véronique Biefnot s’ouvre sur cette disparition et met en récit plusieurs voix. Elles ont toutes connu Soren, de près ou de loin. Chacune d’elles plonge dans ses souvenirs, exhume des moments passés en sa compagnie, des instants de sa vie et, dans une polyphonie où les sonorités tantôt se répondent tantôt dissonent, elles livrent au lecteur une reconfiguration de ce mystérieux Soren, tentant de lui éclairer le mobile de son départ. Chacune y va de sa modulation. «  On dira Soren ceci, Soren cela.. on dit tant de choses, mais au fond, qu’est-ce qu’on sait ?  » Lire aussi : un extrait de  Soren disparu  La construction du roman joue sur un décalage entre temps de narration et temps de récit. Tandis que cette volatilisation du personnage principal orchestre les interventions des différents narrateurs – celui-là l’a appris par téléphone, l’autre en écoutant la radio, celui-ci l’annonce à son père, un autre encore y songe à partir d’une photo de chanteuse dans un magazine etc. –, les récits font appel à une mémoire narrative qui reconstruit, rend présente une antériorité qui parcourt la vie du disparu, de son enfance à cette nuit sur le pont. «  Un souvenir entraîne l’autre. Quand on commence, on n’en finirait plus…  »Cette temporalité se déploie dans une spatialité qui accroît le côté mémoriel des interventions. Le lecteur arpente un Bruxelles d’autrefois ; de l’auditoires de l’ULB au Monty, le piano-bar-cinéma d’Ixelles, près de Fernand Cocq, de la chaussée de Ninove au Mirano Continental, la capitale se fait le lieu de ce festival narratif. [L]es soirs où je glandais, on traînait ici ou là, au Styx, on attendait une heure du mat’, avant ça, rien de bien ne se passait nulle part. À pied la plupart du temps, on allait jusqu’à la Bourse, au Falstaff, à l’Archiduc…, on se faisait parfois refouler à l’entrée quand on était trop murgés ou trop nombreux, ou qu’un truc nous avait énervés, un film ou un bouquin, et que la discussion déraillait. On buvait du maitrank ou des half en half, ou rien, ça dépendait de qui payait la tournée, ensuite, on montait le nord, sous le viaduc, vers l’Ex, ou alors à la rue du Sel parfois.  Cent-douze récits rythment ce roman choral où la musique est omniprésente . Fitzgerald, Les Stranglers, Wire, Chet Baker, Branduardi, Kevin Ayers, Neil Young, … La compilation forme une constellation où luisent les traits saillants qui permettent d’appréhender, par fragments, le disparu, de retracer son parcours, avec, en fond, ces musiques qui résonnent et accompagnent la lecture.Le duo Biefnot-Dannemark, déjà connu pour La route des coquelicots (2015), Au tour de l’amour (2015), Kyrielle Blues (2016) et Place des ombres, après la brume (2017), offre un nouveau quatre mains avec Soren disparu . Un roman kaléidoscope où se font échos les témoins de la vie de Soren ; lesquels, dans l’exploration du pourquoi et du comment d’une perte, mettent en lumière le temps qui passe, la complexité de l’existence et sa fugacité.Une nuit, traversant un pont, Soren disparaît. Tour à tour producteur, musicien, organisateur de festivals, cet homme multiple n'a eu de cesse d'arpenter le monde de la musique. Pour percer le mystère de sa disparition, une centaine de témoins…

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