Nicolas Florence met à nu toute la complexité et les contradictions du Liban contemporain. Ses personnages, Assia, Nathan, Ralph, David, sont les témoins, pour nous, de cette guerre de l’été 2006 dont on parla si peu. Une guerre que l’on pouvait confondre, à travers l’écran de nos télévisions, à une dernière production hollywoodienne. Dénoncer les agissements «d’enfant gâté» d’Israël ne doit pas nous empêcher de rester lucide sur la réalité libanaise. Si malheureusement ce pays est à ce point fragile à ses frontières, il faut peut-être tenter de comprendre comment, dans son histoire, le Liban s’est à ce point laissé circonvenir. Les personnages de Nicolas Florence nous livrent des pistes de réflexion mais cet ouvrage est avant tout un roman. Une histoire où prévalent les sentiments et qui offre une place aux hommes et aux femmes qui, au coeur de conflits auxquels ils sont liés bien malgré eux, ne tendent qu’à vivre libres et heureux.
La prose de Nicolas Florence offre une distance qui est nécessaire lorsqu’on s’attelle à un sujet tel que celui-là. S’il y a une leçon à retenir après la lecture de ce récit, c’est qu’il n’y a pas de peuple bon et de peuple méchant. D’hommes et de femmes victimes ou bourreaux par nature.
Simplement, notre monde est composé, depuis la nuit des temps, d’individus qui lorsqu’ils sont assis sur le siège du pouvoir, laissent aux pieds du trône un peu de leur humanité.
Auteur de Les entrailles du soleil : Roman de guerre
Sur fond d'enquête policière, suite au vol d'une statuette égyptienne dans le musée de Mariemont, une histoire d'amour qui tente de sortir des mailles d'une querelle familiale…