Le 2 août 1618, Jules César Vanini, carmélite s’étant converti à l’anglicanisme et tentant de négocier avec le pape de bonnes conditions pour réintégrer l’Église catholique tout en quittant l’habit religieux, se fait arrêter par le Parlement de la ville de Toulouse. Il est accusé, par le tribunal de la ville, de blasphème et d’athéisme. C’est son procès, dont les actes ont été perdus, qui est imaginé par l’auteur. Le jeune moine va tenter avec énergie de sauver sa vie en justifiant ses affirmations philosophiques et sa science. Moins de vingt ans après la condamnation de Giordano Bruno par l’Inquisition, c’est face à une autorité civile que Vanini va tenter de sauver sa vie. On voit dans ce texte se jouer le drame d’une pensée qui se veut libre dans un monde contraignant. Une pièce qui se révèle étrangement actuelle dans notre société où beaucoup d’éléments s’accordent à enchaîner notre liberté d’expression.
Auteur de Le Procès de Vanini