Le Nouvel An cannibale


RÉSUMÉ

Dans ce livre il y a des clefs.
Le mythe du Frère lombard d’abord, ce faux jumeau qui est à la fois notre double et notre être inversé.
Le Jour du dépassement, ensuite, ce Nouvel An cannibale qui arrête à une date précise du calendrier le jour où l’être humain et ses activités ont épuisé les ressources renouvelables de l’année en cours de la planète Terre.
Puis il y a Jarry, Tintin, la Bible, des éléments de Cabale… et un singe qui rote quand on évoque Dieu et pète quand on parle d’amour…
Ces clefs ouvrent une à une et en parallèle à la fois des portes. Sur quoi donnent ces portes ?
Sur un labyrinthe.
Celui qui pourrait être le dédale de toute existence.
Dont la nôtre.
Antoine et David. David et Antoine. Frères lombards, l’un dans la lumière, l’autre dans l’ombre. Oui. Mais lequel ?



À PROPOS DE L'AUTEUR
Jean Claude Bologne
Auteur de Le Nouvel An cannibale
Je suis celui qui suis, a dit quelqu'un de plus célèbre que moi. Il faudrait arrêter là toute biographie. Ou, comme cet autre, le même, plus célèbre que moi, la confier à quatre témoins contradictoires. Inconvénient : on n'est plus sûr que ceux qui sont aient bien été. Alors, écrire. Etre et écrire sont pour moi le même acte. La même nécessité de mettre des mots autour du grand néant que l'on est tous appelé à découvrir en soi. Apprivoiser le néant est la première leçon de vie. Un gouffre à combler, que l'on sait insondable. Vivre, c'est s'obstiner à le croire possible. Certains y déversent de l'argent, des honneurs, du sperme, du tabac, de l'alcool, de la télévision... J'y déverse des mots, tout aussi inutilement. Le comble, c'est que c'est dans ce néant que j'ai connu le bonheur le plus intense, le bonheur sans mots, enfin. Alors, que me prend-il ? Etre est le pire paradoxe que l'on doive affronter. Refuser de s'en tirer par un truisme. Je ne suis pas celui qui est; je suis celui qui tente d'être. Etre, c'est retrancher de soi tout ce que l'on n'est pas. Des études de philologie romane et un saut de puce dans l'enseignement m'ont appris que les mots (la langue, l'écriture) avaient leurs cages, et qu'on pouvait les en libérer. Un service militaire passé à mesurer l'âme des canons m'a vite confirmé que je n'en avais pas davantage. La mort d'un ami m'a appris la mienne, et la fuite. Il m'a fallu m'installer à Paris pour découvrir que j'étais belge, au plus profond de moi, et loin de la Belgique. Le reste appartient à l'écriture. Par le roman et par l'essai historique, je tente de comprendre ce que les autres sont, ou ont été, ou ont cru être. Et donc tout ce que je pourrais être, tout ce que j'extrais du fond de moi. Ce que j'écris est une part de ces milliards de vies que je porte en moi et que je ne réaliserai jamais, mais qu'il me faut extirper pour trouver le noyau — ou le néant — resté au fond de moi. Je ne suis pas celui qui est; je suis celui qui ne sera pas. Combler un vide infini pour en découvrir un autre au fond de soi, absurde, non ? Mais vivre déjà est absurde. Et surtout, une joie, une immense joie.


NOS EXPERTS EN PARLENT...
Le Carnet et les Instants

La vie des livres, la manière dont ils font voler en éclats la frontière entre réalité et imaginaire, les pouvoirs ontologiques, les sortilèges dont ils sont porteurs sont au cœur du dernier roman de Jean Claude Bologne, Le nouvel an cannibale. Auteur d’une œuvre marquante riche d’une quarantaine de titres, romancier, essayiste, philologue de formation, Jean Claude Bologne met en récit avec ambition, érudition et humour le coup de dés de la création.En sept chapitres, le protagoniste David Marcœil, informaticien de son état, atteint d’une inexplicable douleur à la main (analogon des stigmates à l’ère du numérique ?), fait l’épreuve de l’insolite. Lui qui entend tout contrôler, qui s’en remet aux petits…


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