Autour de Mons, en Belgique, les femmes des mineurs ou des ouvriers racontaient parfois une histoire aux enfants, avant le coucher, dans l’obscurité. Ce moment magique s’appelait le noir quart d’heure. Maman allume la bougie à douze secondes. 12, 11, 10, 9, 8, 7, 6, 5, 4, 3, 2, 1 ! On souffle. C’est parti pour le noir quart d’heure ! Elle raconte, je raconte. C’est notre histoire.
Auteur de Le noir quart d’heure
Né à Mons en Belgique en 1960, Carl Norac écrit des livres pour la jeunesse dont la plupart sont publiés chez Pastel. Certains sont traduits en quinze langues. Les mots doux, illustré par Claude K.Dubois, fut un best-seller aux U.S.A en 1998. Les livres réalisés avec Louis Joos sont basés sur des voyages réels, en Norvège, en Indonésie, au Sénégal et au Québec. Carl Norac est aussi un auteur de théâtre et de poésie pour adultes. Son recueil, Dimanche aux Hespérides, lui vaut une reconnaissance en Belgique et en France. Plusieurs prix littéraires et sa présence dans deux anthologies historiques récompensent cette publication. Grand voyageur, il parcourt le monde de l'Asie à l'Arctique. Carl Norac assure actuellement le cours d'Histoire de la Littérature au Conservatoire Royal de Mons, une école nationale pour les futurs comédiens. Il aime sillonner la France et la Belgique à la rencontre des enfants des écoles maternelles et élémentaires, pour y parler de ses livres et de ses voyages. Il vit à Olivet près d'Orléans. N'oublions pas qu'il est aussi le père d'une petite fée appelée Else. Carl Norac est ouvert au dialogue avec les enfants, les enseignants et ses lecteurs.
Illustratrice de Le noir quart d’heure
Née le 27 octobre 1976 à Charleroi
Graduat en Arts plastiques, Saint-Luc, Bruxelles Brevet de bibliothécaire, IpsMa, Marcinelle
Plus j’avance, et moins je crois avoir une méthode de travail précise. J’aime varier les techniques, les styles narratifs et les thèmes en fonction de mes envies ! Et, si l’accouchement peut s’avérer long et douloureux, globalement, je tente que mes illustrations restent le fruit d’un pur plaisir et d’une passion dont je ne peux me passer pour vivre. Lauréate d’une Bourse de la Fédération Wallonie-Bruxelles - Aide au projet, 2008 et 2014L’ours blanc sur le croissant de lune a des étoiles plein les yeux. Écoute-t-il aux portes les histoires racontées par la maman et sa petite fille ?
Peut-être. Toujours est-il que Le noir quart d’heure est une histoire de complicité, au point que le phoque est prêt à applaudir et que le corbeau suspend son vol. Le décor est planté : des ombres noires composent un paysage de chevalets,…
Un jour, Monsieur Picaillon, l’homme le plus riche de la ville, perdit la clé de son coffre. Ce même jour, Basile-le-fil, l’homme le plus pauvre de la ville, découvrit une chaîne avec une clé au bout... A partir de ce jour-là, leur vie à tous les deux va complètement changer: pour Mr Picaillon,sans clé, plus moyen d’ouvrir le coffre pour avoir de l’argent. Mais pour Basile, qui n’aime qu’entendre Lire la suite Monsieur Picaillon a tout et Basile-le-fil n’a rien. C’est aussi simple que cela et l’histoire joue sur ce binarisme avoir tout / ne rien avoir ; être tout / n’être rien. Dans un univers gris où l’opulence et le manque se ressemblent soit par amas de possessions soit par amas de rebuts, la bascule entre les deux personnages tient à une clef. Une clef d’or ! Comme dans les contes merveilleux, la clef est celle du trésor sous la forme peu poétique d’un coffre-fort. Evidemment, la clef perdue par l’un est retrouvée par l’autre. Le riche appauvri et le pauvre enrichi se retrouvent sur un banc. Monsieur Picaillon récupère sa clef et Basile-le-fil la rend avec soulagement. Dans un livre à l’histoire convenue, le dénouement apporte une originalité. Contrairement à la majorité des contes, il n’y a pas de fin heureuse et les chemins des deux protagonistes se séparent sans modification aucune des comportements ni de l’un ni de l’autre. Basile-le-fil poursuit son chemin, heureux sous son parapluie et Monsieur Picaillon conserve et protège sa maison. En dépit de signe d’adieu empathique de Monsieur Picaillon, seuls les animaux, chat et chien, semblent regretter leur éloignement. Les personnages de la fable, le capitaliste à redingote et haut de forme, le pauvre avec son allure de randonneur scout semblent caricaturaux. La morale quant à elle traduit un état de fait « hélas, tout le monde sait que ceux qui ont tout regardent rarement ceux qui n’ont rien ». Cet album manque d’élan pour engager les enfants à réfléchir et chacun engagé dans sa voie y reste puisque même le hasard n’amène pas de modification. Le message véhiculé contredit les intentions de l’auteure. Danielle Bertrand…
Et si les dinosaures existaient encore !
Zoé et Léo se réjouissent‚ toute la famille va au musée voir les dinosaures. Les dinosaures‚ ça n’existe plus‚ ils ont disparu depuis très très longtemps. Et pourtant‚ toute la famille se met à rêver… Et si les dinosaures existaient encore ! Une succession de situations comiques‚ et une invitation à faire entrer la fantaisie et l'imagination dans la vie ! Un plus : retrouve sur chaque page les personnages et découvre leurs histoires dans l’histoire.Zoé et Léo se rendent aujourd’hui, accompagnés de leurs parents, au musée d’histoire naturelle. Médusés devant un squelette de dinosaure, les deux enfants se mettent soudain à rêver : « Et si les dinosaures existaient encore ? » Léo adorerait amener son dinosaure de compagnie à l’école pour le montrer à ses amis. Sa grande sœur jouerait avec lui à la poupée et l’affublerait de toutes sortes de vêtements ! La mère des deux enfants se servirait, quant à elle, du cou du dinosaure pour suspendre un hamac et leur père embaucherait l’animal comme jardinier… A feuilleter les double-pages de cet album à la fois tendre et drôle, à l’instar des membres de cette famille l’on se prend à rêver et à imaginer ce qu’on ferait avec un dinosaure à nos côtés. La fin du livre laisse donc la parole aux jeunes lecteurs et offre une infinité de possibles. Un album à partager en famille et entre amis ! Hélène Dargagnon…