Le métier de vivre (in Dossier)

Empathie, fatigue, corporalité et formes identitaires
dans Holy Motors (Leos Carax, 2012) et Under the Skin (Jonathan Glazer, 2014)

Le drame, c’est que je ne puis être un autre, les autres, l’autre.
Pierre Guyotat Sans puissance d’expansion, […] la vie est indéfendable.
Antonin Artaud

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Nul n’en doute plus, surtout à l’heure actuelle : les corps sont toujours et d’abord à la peine – « à la peine du travail » XX , disait Jean-Luc Nancy. Être de chair et de sang, il me faut en effet inlassablement m’acquitter du labeur quotidien (se nourrir, se laver, se reposer, etc.) qui, sans cesse à reprendre, garantit, d’une part, la continuité de mon fonctionnement biologique, d’autre part, la perpétuation de cette espèce dont je n’incarne qu’une fugitive quoiqu’unique inflexion.

Ainsi, vivre, c’est travailler – c’est-à-dire se soumettre de façon répétée à l’effort, peiner dans le but de subsister en tant qu’individu singulier et membre d’une collectivité,…

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