Le magicien aux oiseaux

À PROPOS DES AUTEURS
Maurice Carême

Auteur de Le magicien aux oiseaux

Maurice Carême est né le 12 mai 1899, dans un milieu modeste, à Wavre. Il y passe son enfance et son adolescence et y poursuit sa scolarité. Dès 1914, âgé d’à peine 15 ans, il écrit des poèmes inspirés par une amie d’enfance, Bertha Detry. Élève brillant, il obtient une bourse et entame des études d’instituteur à l’École normale de Tirlemont. Il y découvre la poésie française du XXe siècle ainsi que les grands poètes de Flandre. Nommé instituteur en 1918 à Anderlecht, il quitte Wavre pour s’y installer. En 1919, il dirige une revue littéraire, Nos jeunes, qu’il rebaptisera La Revue indépendante l’année suivante. Par ce biais, il noue ses premiers contacts littéraires et artistiques. En 1924, il épouse une institutrice, Andrée Gobron, surnommée « Caprine ». En 1925, son premier recueil paraît, 63 illustrations pour un jeu de l’oie. Trois ans plus tard, c’est au tour de son premier roman de voir le jour, Le Martyre d’un supporter. En 1931, il fonde avec Géo Norge, Georges Linze et quelques autres, Le Journal des Poètes. À ses débuts, Maurice Carême est fasciné par les surréalistes. Toutefois, son recueil Reflets d’hélice, publié en 1932 et marqué par l’écriture automatique, met un terme à cette fascination. Traversant une crise existentielle qu’il tente de résoudre en se plongeant dans les souvenirs d’enfance, c’est naturellement qu’il se tourne vers la poésie pour enfant et la simplicité de ton qu’elle nécessite.
Teo Puebla

Illustrateur de Le magicien aux oiseaux

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Le livre des possibles

En janvier 1943, Justine, étudiante en physique à Grenoble, rentre pour le weekend chez ses parents. Dans le train qui l’y emmène, les claquements de la porte du cabinet de toilette la poussent à quitter son compartiment et à s’enhardir vers le lieu ; elle y découvre un bébé. Elle cherche une explication dans la cabine, puis à l’intérieur du couffin, soulève prudemment la couverture et trouve une paire de chaussons d’un blanc immaculé, un biberon en verre surmonté d’une tête en caoutchouc de bonne qualité et, dépassant légèrement de sous l’oreiller sur lequel repose la tête de l’enfant, un livre à la couverture en cuir marron clair. Elle écourtera son voyage, débarquant en urgence pour les soins du bambin dans un bar d’Aix-les-Bains et, tout en même temps, dans la vie de Leonardo Minelli. Lui, elle et la petite Blanche, le trio qui permettra le couple quelques années durant et qui volera ensuite avec fracas tant le rôle de figurant paternel ne correspond pas au roman familial idéal du père adoptif. Les lectures se multiplient, le romanesque des vies se saisit, Blanche rencontre Émile, son Gatsby le magnifique mais lui, «  il ne lit pas, est-ce clair ?  ». Les évènements se cumulent, Cécile voit le jour, ensuite Jean. Le livre se transmet, se classe parmi les contes. Jean, le désormais Savoyard à Paris, devient «  la bonne raison  » d’Alice. Les possibles du livre familial se restaurent, prennent des allures nouvelles, une valeur inestimable. Léa et Sasha s’ajoutent à cette fable. Les pages de Blanche d’alors révèleront des possibles romanesques dont chaque lecteur est le détenteur des secrets.Une fresque sur quatre générations, une histoire de transmission, d’horizons, de rôle actif du lecteur, ce « créateur » du texte par son interprétation, ses connaissances propres et la conscience de lui-même. Des histoires évènementielles narrées où le «  livre des possibles  » se fait objet itératif, lui qui n’aura de cesse de s’écrire à mesure que la lecture se poursuit. Ce livre se réserve le droit de changer de contenu, de se contredire, d’être incomplet, de ne pas terminer ses phrases, de se moquer de tout, de changer de titre, d’auteur, de maison d’édition, de nombre de pages, de format, de couverture, d’illustrations et de tout ce qu’il jugera bon de modifier. Il décline toute responsabilité en cas d’inconfort du lecteur, d’inadéquation à ses attentes, de préjudice fait à sa sensibilité ou de malaise cardiaque. Dans ce Livre des possibles , l’autrice use de la personnification, dans le style et le contenu, ses procédés stylistiques donnent vie aux motifs de la famille, des liens, des attendus et des rôles assumés ou non. Avec une plume réaliste teintée d’un fantastique insolite, la romancière Véronique Sels offre, avec sensibilité et pointe d’humour, un récit qui célèbre l’acte créatif qu’est la lecture.…