On allume des feux dans l’obscurité. Les jeunes gens sont enlevés à leur mère, emmenés de l’autre côté du fleuve, dans le monde sauvage. Ils subissent la mort rituelle à l’enfance et toutes sortes d’épreuves, reçoivent un enseignement, absorbent des breuvages magiques. Les filles sont suspendues, avant d’être instruites des secrets de la sexualité. Il ne suffit pas de naître, encore faut-il naître à soi-même et au monde.
Dans Le Chant de soi-même, Jean-Pierre Otte réunit, sous forme de récits, les rites d’initiation du cercle polaire à l’Océanie, où se mêlent la mémoire et l’imaginaire, une insatiable curiosité pour autrui et la faculté de faire admettre au lecteur, par la grâce d’une écriture enchantée, que les rites primitifs apparemment les plus éloignés de notre culture moderne en sont la cause et la nécessité.
Né en 1949 dans la province de Liège, l’auteur a commencé par écrire de courts récits, des fables et des poèmes. Après avoir vécu à Bra-sur-Lienne, il s’est fixé à Carjac. La plupart de ses textes sont publiés par Robert Laffont.
Prix Margueritte van de Wiele 2002. "Elle tourna brusquement les talons pour se jeter dans la volée d’escaliers et fuir le regard de sa fille. Elle se sentait exaspérée, incomprise de tous.…
C'est la fête pour cette jeune et jolie institutrice qui attend sa nomination dans une école rurale.…