Frédéric Janssoone est né dans le nord de la France en 1838 au sein d’une famille très pieuse. Il se destine à la prêtrise, comme l’un de ses frères mais les difficultés financières de sa mère devenue veuve l’obligent à temporiser. Il rentre dans l’ordre franciscain en 1864 et est ordonné prêtre en 1870. La guerre de 1870 le conduit comme aumônier militaire auprès des blessés et déjà sa grande piété, son sens du dévouement à porter à tous la miséricorde de Dieu le font remarquer. Il est ensuite envoyé en Terre Sainte, à la garde des lieux saints et là, c’est sa diplomatie qui va faire merveille. Nombre de conflits sont encore résolus aujourd’hui par les écrits du père Janssoone. C’est en allant chercher des fonds pour les lieux saints qu’il se rend un première fois au Québec. Sa sainteté frappe les esprits et les fidèles le redemandent. Il va alors inlassablement prêcher, prier et faire des miracles.
Cette BD a été réalisée avec le concours de l’association des Amis du père Frédéric. Cette association française, établie à Ghyvelde, ville natale de Frédéric Janssoone, a pour but de faire connaître en France ce franciscain devenu canadien par son apostolat. Cette association mobilise son énergie, en lien avec le Québec pour célébrer le centenaire de la mort du bon père Frédéric et travaille à sa canonisation.
Auteur de Le bon père Frédéric : Messager de Dieu, de la Flandre au Québec
Située à Vielsalm, au coeur des Ardennes belges, La «S» Grand Atelier propose une série d'ateliers de création pour des artistes mentalement déficients et fonctionne comme un laboratoire.Depuis 2007, La «S» met l'accent sur une approche narrative de l'image et la rencontre entre le Frémok et La «S» a débouché sur un ouvrage collectif qui va donner son nom à l'ensemble du projet : «Match de catch à Vielsalml». Le projet se poursuit depuis avec une nouvelle série de récits créés en binôme. Paz Boïra a été accueillie en résidence entre 2009 et 2010. Nos terres sombres constitue le troisième round de ce match de catch.Certaines rencontres sans bruits. En choisissant de travailler avec Rémy Pierlot, Paz Boïra se rend rapidement compte qu'héritier d'une éducation irréprochable, il cache ses réflexions derrière des formules de bienséance et se protège en s'entourant de phrases toutes faites, adaptées à toutes les situations. Il s'avère nécessaire de trouver un terrain de dialogue autre que la parole. Rémy nourrit une fascination et une curiosité insatiable pour la nature, (qu'il a déjà dessinée avec Vincent Fortemps quelques temps auparavant dans Match de catch à Vielsalm), et montre à la dessinatrice les photos qu'il prend lors de ses promenades au bord des routes. La nature est une thématique chère à Paz Boïra, le sujet de son prochain livre, et ce terrain familier devient dès lors le lieu de rendez-vous des deux artistes. Les animaux, premiers habitants de ce territoire sauvage, commencent à peupler l'atelier silencieux et éloigné qu'ont choisi d'occuper Paz et Rémy pour travailler calmement. Face à face, leurs tables à dessin se remplissent de monotypes où apparaissent de grands ours, que Rémy dessine d'après photo. « Je trouve que dans sa façon de les dessiner il y a quelque chose de beaucoup plus proche de ce qu'est l'animalité (...) et ses animaux ont une présence bien plus vivante que quand je les fais moi ». Les échanges de dessins et le passage d'une main à l'autre permettent peu à peu à Paz Boïra de cerner ce dont elle va pouvoir se saisir pour armer leur récit. Elle perçoit, dans le charme que produit l'évocation des animaux chez Rémy, un lien très fort de ce dernier avec l'animalité et l'inconscient, une proximité qu'elle lutte pour retrouver dans son propre travail. Et c'est autour de cette perception instinctive qu'elle choisit d'articuler leurs travaux. Dans les sous-bois, où de splendidesoiseaux et mammifères se dressent entre de lumineuses clairières et les feuillages densifiés par le monotype, un homme et un ours arrivent à l'entrée d'un souterrain aux mille ramifications, une constellation de terriers. On devine que c'est…