L’instantanéité caractérise ce qui ne dure qu’un court espace de temps , ce qui disparaît à peine apparu.
Portée aux nues par notre société moderne qui privilégie l’éphémère (surtout de consommation), elle influence les échanges sociaux (twitter, vine, snapshat,…) et les arts.
Je me risque à l’évoquer dans son rapport au haïku.
* Parce qu’il est souvent comparé à la photographie, le haïku devrait se saisir sur le vif. Certains auteurs y attachent une grande importance, un tel exercice de style valorisant la vivacité d’esprit et une certaine maîtrise du langage.
Mais ce n’est pourtant pas l’essentiel car le lecteur, qui ignore tout de la genèse du haïku qu’il est en train de lire, recherche avant tout une impression fugitive, un effet de frappe. Le reste n’est pour lui que discours ou question d’éthique.
Ainsi, je préfère être ému par un haïku percutant qui a pris le temps de mûrir plutôt que lire une fadaise rapidement saisie, comme…
"Un beau livre, sobre, vif, qui rend tangibles les saisons et les heures. Les illustrations d’Anne Leloup devancent ou suivent le poème avec la force sereine des empreintes." Critique de Françoise Lison dans Le courrier de l’Escaut paru en octobre 1999. Extrait : "A force de se chercher de se trouver de se perdre de rouvrir le sentier des rencontres de déplorer les malentendus les impasses de célébrer les retrouvailles ils déboucheront dans la clarté sans fin" [Source : Le site des éditions…