La pouponnière d’Himmler

RÉSUMÉ

Reconstituant dans sa réalité historique ce gynécée inquiétant, ce roman propose une immersion dans un des Lebensborn patronnés par Himmler, visant à développer la race aryenne et à fabriquer les futurs seigneurs de guerre. Une plongée saisissante dans l’Allemagne nazie envisagée du point de vue des femmes.

À PROPOS DE L'AUTRICE
Caroline De Mulder

Autrice de La pouponnière d’Himmler

Caroline De Mulder est une autrice belge, née en 1976 à Gand. Elle est également chargée de cours à l'Université de Namur. Son premier roman Ego Tango lui a valu le Prix Rossel en 2010. Elle a ensuite publié Nous les bêtes traquées, Bye Bye Elvis et Calcaire. Manger Bambi est son cinquième roman.
NOS EXPERTS EN PARLENT...
Le Carnet et les Instants

Caroline De Mulder ne se laisse pas enfermer dans un genre. Depuis Ego Tango (prix Rossel 2010), chacun de ses romans explore un nouveau territoire. Nous sommes cette fois en 1944, à la fin de l’été, dans la campagne bavaroise. Coupé du monde, un centre Lebensborn (littéralement, « Fontaine de vie ») voit se croiser les destins de trois personnages ; c’est à travers eux que l’autrice peint, sans dessein d’exhaustivité, cet univers de talc, de linge blanc et de bois verni, facette concrète des politiques natalistes et eugénistes du régime nazi. Il y a Renée, qui est française, tondue et sans nouvelle du soldat dont elle attend l’enfant ; il y a la consciencieuse Helga, une sœur du Secours populaire national-socialiste ; et il y a Marek, le déporté qu’elles n’aperçoivent…


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Voici venir le soleil. Balades avec mon fils est présenté comme la suite de Je pousse donc je suis. Balades avec ma fille , qui était un hommage à la promenade urbaine. Dans cet opus, nous sommes amenés à lire un recueil de fragments qui relèvent davantage d’un hommage à la rencontre. Tina Mouneimné Van Roeyen nous livre en vrac ses réflexions de femme de lettres au chômage et de mère débordée avec deux enfants en bas âge. À l’aube de ses 40 ans et installée à Etterbeek, elle s’interroge sur son identité, d’autant plus qu’elle est une immigrée d’origine polonaise et libanaise installée dans un vivier de diversité culturelle.   Laissez-moi vous expliquer : là d’où je viens, on fête ce jour [la fête des mères] toujours le 26 mai ; en Belgique, le deuxième dimanche du mois de mai sauf à Anvers où c’est le 15 août. Manque de bol, le petit mari est Anversois. Donc, si je comprends bien, j’envoie un bouquet de fleurs à ma mère qui habite en Pologne pour le 26 mai ; mais, moi mère, je pourrais l’espérer le deuxième dimanche de ce même mois, alors que ma belle-mère le recevrait le 15 août. Mais tenez-vous bien, si ma mère vivait au Liban, ça aurait été le 21 mars. Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? Sinon, ça ne serait pas drôle. Des réformes en vue ? Bien ancrée dans un quotidien concret de maman hyper occupée, l’autrice utilise les situations vécues comme des occasions de s’interroger sur le monde, de poser des questions sur ses questions et ipso facto de dévoiler une quête de sens en arborescence. Il est vrai qu’entre la nounou en retard, la gastro du chat, les courriers administratifs absurdes et les urgences pédiatriques, son doctorat en langues et littératures romanes lui sert peu, son objectif principal étant d’apprendre sur le tas et de survivre plutôt que vivre («  mettre la tribu au lit relève d’une séance de marchandage sur un souk africain  »). Si possible sans arriver en retard à son nouveau travail avec de la confiture sur ses vêtements…Avec une grande auto-dérision et un regard acéré, Tina Mouneimné Roeyen nous livre ses réflexions sur la vie, pointant l’absurdité de ses contingences. Telle un Sisyphe dont le rocher est remplacé par une double poussette, elle recommence chaque jour une course contre la montre avec une énergie décoiffante. Elle nous insuffle sa joie de vivre à travers un style direct et cathartique à la Susie Morgenstern et se permet de changer constamment de sujet sans transition. Avec elle, des événements banals deviennent festifs ou des questionnements existentiels profonds. Impossible de s’ennuyer. J’ai pourtant essayé. Essayé de changer de vie. Relever le défi de me réveiller à cinq heures du matin et manger du yoghourt maigre aux fruits secs. Pour les flocons d’orge et d’avoine, j’ai remercié d’avance (il y a des limites quand même). J’ ai tenu deux jours. Les deux pires jours de ma vie. L’étiquette du yoghourt me laissera d’ailleurs perplexe. Il serait : Pur natur organic bio eco Cinq adjectifs pour signifier la même chose (et ce n’est probablement même pas vrai)  On nous prend pour des idiots, je vous assure.  Voici venir le soleil. Balades avec mon fils , un livre à lire un jour de pluie……