Reconstituant dans sa réalité historique ce gynécée inquiétant, ce roman propose une immersion dans un des Lebensborn patronnés par Himmler, visant à développer la race aryenne et à fabriquer les futurs seigneurs de guerre. Une plongée saisissante dans l’Allemagne nazie envisagée du point de vue des femmes.
Autrice de La pouponnière d’Himmler
Caroline De Mulder ne se laisse pas enfermer dans un genre. Depuis Ego Tango (prix Rossel 2010), chacun de ses romans explore un nouveau territoire. Nous sommes cette fois en 1944, à la fin de l’été, dans la campagne bavaroise. Coupé du monde, un centre Lebensborn (littéralement, « Fontaine de vie ») voit se croiser les destins de trois personnages ; c’est à travers eux que l’autrice peint, sans dessein d’exhaustivité, cet univers de talc, de linge blanc et de bois verni, facette concrète des politiques natalistes et eugénistes du régime nazi. Il y a Renée, qui est française, tondue et sans nouvelle du soldat dont elle attend l’enfant ; il y a la consciencieuse Helga, une sœur du Secours populaire national-socialiste ; et il y a Marek, le déporté qu’elles n’aperçoivent…
Dans son nouvel opus, Eva Kavian nous donne à lire des fragments de vie de personnages qui se croisent dans l’allée…
Quentin Jardon nous donne avec Le chagrin moderne un roman, voire LE roman, de la solastalgie.…