La nuit d'Ors : fantaisie dramatique en trois tableaux


RÉSUMÉ

Ors (Nord), 3 novembre 1918. Offensive finale. La nuit est tombée sur le Bois-l’Évêque. Quelques sapeurs achèvent de construire les passerelles qui, dès le petit matin, doivent permettre aux troupes britanniques de franchir le canal de la Sambre à l’Oise sous le feu de l’ennemi. La guerre touche à son terme. Qui sera le dernier à mourir ? C’est dans cette ambiance tendue, étrange que débarque un personnage encore plus étrange…
Sans doute, le sapeur Smith ne sait pas tout, mais il en sait beaucoup. D’où lui vient donc la prescience dont il fait preuve, cette faculté qu’il a de deviner les pensées secrètes de ses nouveaux camarades et de leurs officiers ? Le sapeur Smith, c’est sûr, a une mission. Mais laquelle ?
La première consiste à retrouver le lieutenant Wilfred Owen et à faire avec lui, l’air de rien, plus ample connaissance. Bien sûr, Smith a déjà lu l’œuvre de ce poète encore inconnu de tous…
D’ailleurs, les poètes, Smith, ça le connaît ! Combien, et de célèbres, n’en a-t-il pas déjà « fait passer », comme il dit, puisque c’est son métier ? Peu à peu, entre l’officier-poète et l’homme qui n’en est peut-être pas un, se noue l’étonnante complicité d’une dernière nuit terrestre, placée sous le signe des grandes questions et
des réponses qui se dérobent…

La Nuit d’Ors




À PROPOS DE L'AUTEUR
Xavier Hanotte
Auteur de La nuit d'Ors : fantaisie dramatique en trois tableaux
Xavier Hanotte est né à Mont-sur-Marchiennes en 1960. Il vit près de Bruxelles. Il est de formation germaniste et entre dans la carrière littéraire par la voie de la traduction. Il traduit des auteurs néerlandais — dont  Hubert Lampo — et s’attache tout particulièrement au jeune poète anglais, Wilfred Owen, mort en 1918 à quelques jours de l’armistice. Avec Manière noire, publié en 1995, Xavier Hanotte initie un cycle romanesque autour du personnage de Barthelemy Dussert, inspecteur de police bruxellois, aux amours difficiles, et qui deviendra l’alter ego littéraire de l’écrivain, aussi préoccupé que lui d’ailleurs par la traduction des vers de Wilfred Owen. Le même Dussert réapparaîtra dans De secrètes injustices (1998), Le Couteau de Jenufa (2008), et comme protagoniste en creux dans Derrière la colline (2000, prix Marcel Thiry) qui a pour cadre le front de la Somme pendant la première guerre mondiale, et met en scène un jeune homme poète nommé… Nigel Parsons. On le voit : le romancier aime les chemins qui se (re)croisent, il manie volontiers la mise en perspective et le clin d’œil, il avance à-demi masqué. De livre en livre il construit une œuvre puissamment homogène où l’on retrouve souvent le théâtre de la Grande Guerre et où nous sommes régulièrement conviés à une pénétrante méditation sur le temps. Ainsi le dispositif romanesque des Lieux communs (2002), où la parole est donnée tantôt à un soldat canadien montant au front en 1915, tantôt à un petit garçon partant visiter un parc d’attraction érigé sur le lieu même des combats. En 2010, Xavier Hanotte orchestre avec maestria un roman intitulé Feux fragiles dans la nuit qui vient. Cette fiction dont le décor est cette fois un pays totalement imaginaire, a été rapprochée du Rivage des Syrtes de Gracq ou du Désert des Tartares de Buzzati. C’est là, au fond d’une guerre fantôme, entre île et continent, terres hantées par le texte d’une vieille légende danoise, que devient tout à coup si sensible cette tonalité propre au réalisme magique qui imprègne déjà toute l’œuvre. Le motif du palimpseste apparaît avec clarté. Comme dans les grands textes de fiction on retrouve ici traitées avec brio les questions essentielles, coulées dans une prose précise, distanciée, envoûtante, traversée de fulgurances, du plus british de nos écrivains. Xavier Hanotte est publié chez Belfond et au Castor Astral. Quatre de ses livres sont repris en Espace-Nord.

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