Ah, ces Belges, ils n’ont pas fini de nous étonner ! Entre eux et les Français, c’est souvent une grande histoire d’amour – et d’incompréhension ! C’est qu’ils ont tout un tas d’expressions bien de chez eux qui, de l’autre côté de la frontière, ont le don de déconcerter ou d’amuser : entre ceux qui vont à guindaille sans personne pour faire le Bob et qui se prennent une douffe ; ceux qui jouent avec les pieds des policiers et finissent la nuit à l’amigo ; ceux qui rappliquent volle petrol auprès de leur amoureux tellement ils en sont bleus… Autant de belgicismes que Fabrice Armand s’est appliqué à décortiquer avec humour et facétie, les illustrant par de nombreuses anecdotes sur la Belgique, pour nous aider à mieux communiquer avec nos voisins. Un recueil plein de drôlerie qui nous apprend beaucoup de ces particularités linguistiques.
Éric Derkenne a fait du visage le théâtre de ses précises opérations.Jour après jour cerné de lignes ombrageuses, le siège du combat se disloque en de sombres cavités. Les yeux, les oreilles, les narines, la bouche sont autant de gouffres que l'artiste sonde inlassablement et qui emportent celui qui les scrute dans des tourbillons vertigineux. Les têtes prennent corps et dans ce bataillon de figures totémiques, chaque soldat se distingue grâce à une infinité de détails graphiques.Parti d'un bigbang de formes colorées et isolées dans l'espace, Éric Derkenne a mis en place au fil des ans une méthode précise et immuable, un réseau de circonvolutions de cercles et de serpentins qui envahit la feuille blanche, donnant naissance à d'énigmatiques portraits. Tel une « dentellière du stylo à bille », il s'est abîmé avec application dans ce lent ouvrage de tissage, d'entrelacement de lignes, ceignant sa propre image, par maints assauts répétés. À l'identité qui défaille, Éric Derkenne a répondu…