La fourmi a fait le coup

RÉSUMÉ

Anne Richter a quinze ans lorsqu’elle écrit La Fourmi a fait le coup, un recueil de contes mettant en scène des animaux qui parlent. Le livre est publié à Paris en 1955, puis à Boston et Londres sous le titre The Blue dog, les deux sous le nom d’Anne Bodart. On découvre toute la fraicheur de l’adolescence, mais déjà le métier de la futur écrivaine Anne Richter, une langue extraordinairement sûre et animée, une expérience humaine inattendue. Pourtant, l’auteure n’a alors jamais quitté la maison de ses parents et, si elle s’est nourrie de Shakespeare, Racine et Kafka, elle partage son temps entre l’école et de longues courses à travers la Forêt de Soignes à Bruxelles.

La vision du monde qui s’exprime à travers son texte est celle d’une auteure qui « constate », sans juger. On ne relève pas de révolte lorsqu’Anne Richter décrit les hommes, mais l’évocation d’une méchanceté inconsciente, de la crainte des animaux que la société qualifie d’« inférieurs », de la bêtise humaine, de l’absurde dans l’existence… Cruelle simplicité, intelligence, humour, voilà les qualités de ce livre qui provoque l’émotion.

On se trouve ici à la source du « réalisme magique » qui marque toute l’œuvre d’Anne Richter (1939-2019) : celle-ci compte aujourd’hui, après une carrière prolifique, parmi les grands écrivains.

Cette réédition contient, en outre, une iconographie inédites, créées à l’époque par la peintre Marguerite Brouhon notamment.

À PROPOS DE L'AUTEUR
Anne Richter

Auteur de La fourmi a fait le coup

Fille du poète et essayiste Roger Bodart et de la romancière Marie-Thérèse Bodart, elle est née à Bruxelles le 25 juin 1939.Elle avait quinze ans à peine lorsqu'elle publia La fourmi a fait le coup, recueil de contes brefs.Licenciée en philosophie et lettres de l'ULB, elle se consacre pendant quelques années à l'enseignement dans une École Normale de la périphérie bruxelloise.Elle publie en 1964 Georges Simenon et l'homme désintégré, qui est à la fois une approche du phénomène de la création romanesque et une étude de la conception de l'homme chez notre mystérieux et célèbre compatriote et, un an plus tard, elle consacre une étude fervente au monde ésotérique et mystique de l'écrivain lithuanien de langue française Milosz. De 1970 à 1977, elle est lectrice et collaboratrice littéraire aux Éditions Marabout. A cette époque, elle traduit plusieurs contes de l'allemand et publie une importante anthologie L'Allemagne fantastique, en collaboration avec son mari, Hugo Richter, germaniste, professeur de langue et de littérature, prématurément disparu en 1980. Suivent trois anthologies : Les contes fantastiques de Guy de Maupassant; Le fantastique féminin d'Ann Radcliffe à nos jours et Histoire de doubles et de miroirs.En 1967, une fille est née, Florence, et, la même année, renouant avec son activité créatrice, Anne Richter publie son deuxième recueil de contes : Les locataires.Fidèle à sa conception d'un fantastique ancré dans une vision matérielle des choses mais s'ouvrant vers le mythe et la métaphysique, elle publie, en 1986, quinze nouvelles écrites au fil des jours sous le titre La grande pitié de la famille Zintram. Ce recueil s'inscrit dans la ligne de son important essai : Le fantastique féminin, un art sauvage, publié deux ans auparavant.Pendant plusieurs années, Anne Richter a collaboré aux activités du Centre international du fantastique de Forest par des conférences et des articles.Critique dans plusieurs revues bruxelloises (Lectures, La Revue générale, collaboratrice occasionnelle au journal Le Soir), elle est également conférencière : Midis de la Poésie, ULB, Cercle du Libre examen, Musée Charlier, etc.).Membre du Comité du Pen Club.Membre de l'Association des Écrivains Belges, de l'Association Internationale des Critiques littéraires et de l'Association des Amis de Georges Simenon.Elle a obtenu le Prix Franz De Wever et le Prix Félix Denayer de l'Académie Royale de Langue et de Littérature françaises de Belgique, le premier pour son recueil de nouvelles en 1967 Les locataires et le second pour l'ensemble de son oeuvre en 1988. Elle est nommée Chevalier dans l'Ordre des Arts et des Lettres en 2003.

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