LA CATHEDRALE DE BRUME






À PROPOS DES AUTEURS
Max Elskamp
Illustrateur de LA CATHEDRALE DE BRUME
Né à Anvers le 5 mai 1862, la même année que Maurice Maeterlinck, Max Elskamp était par son père d'ascendance scandinave et par sa mère d'ascendance wallonne (Ecaussines) et française. En danois, "elskamp" signifie champ des elfes, champ des génies de l'air. Voilà notre poète, par son patronyme, sous l'aile des dieux de ses ancêtres. Etudes et voyages : influences Suivant sans doute une impulsion de son milieu familial -son père était banquier- il poursuivit jusqu'au succès des études d'avocat à I'U.L.B. Plutôt que de se consacrer vraiment à cette carrière, il se met à traduire le poète américain le plus populaire du XIXe siècle : Henry Wadsworth Longfellow (1807-1882), auteur de longs poèmes narratifs sur des thèmes de l'histoire de son pays. Elskamp aurait-il puisé chez Longfellow son goût du folklore? Beau thème de littérature comparée, mais hors de notre propos. Outre cette influence quasi occulte, il est visiblement marqué par le cadre médiéval et le cosmopolitisme d'Anvers, de même que par une invincible attirance vers la Chine, lui... le descendant des Vikings! Marie Gevers, qui le connut, parle d'un mandarin. Elskamp, en tout cas, rêve à l'Orient mythique et mystique cher au XIXe siècle; se rappeler, à ce sujet, l'aboutissement d'un Leconte de Lisle (Poèmes indous, 1874) et le rôle moteur de l'orientaliste français Eugène Burnouf. Un ami ouvre à notre poète les portes de la poésie symboliste et le voilà à se passionner pour Paul Verlaine et, surtout, pour l'austère Stéphane Mallarmé. Marin en Norvège dans sa jeunesse, Elskamp, à vingt-cinq ans, après un échec amoureux, dont l'écho retentit tout au long de son oeuvre, fit une croisière le long des côtes portugaises, marocaines et italiennes. Un an plus tard, il rencontre Gabrielle de Meester, «Gab» , qui restera son amie toute sa vie. L'oeuvre poétique - L'exil - La fin A trente ans (1892), il publie son premier recueil : Dominical, où s'entend, assourdi, un chant à la Villon, sur une musique souvent verlainienne. Il continue à écrire et à publier. Il est bientôt seul. Sa mère, sa sœur et son père sont morts. Il lui reste quelques amis, dont l'architecte Henri Van de Velde, créateur du "Style moderne". Amoureux des traditions populaires, il se met à les étudier et collectionne les objets folkloriques, germes du futur musée du folklore d'Anvers. Il grave sur bois et devient "imagier", dans L'alphabet de Notre-Dame la Vierge (1901). Lui, l'incroyant, se fait laudateur de Marie avec le verbe et le ciseau. La guerre de 1914-1918 l'oblige à s'exiler en Hollande, loin de Gab. Cette période de sa vie nous vaudra, en 1921 : Sous les tentes de l'exode. La même année, il entre à l'Académie de Langue et de Littérature françaises de Belgique. Aegria somnia sera, en 1924, le dernier recueil publié de son vivant. Obsédé par les questions de la "philosophia prennis" : l'Etre, le Temps et l'Eternité, il versa dans un mysticisme à la Ruysbroeck teinté de tendances bouddhiques. A partir de 1927, il vécut dans une sorte de démence : délire de la persécution et angoisses nocturnes, comme Maurice Maeterlinck. Nés la même année, les poètes furent atteints, au seuil de la mort, de la même maladie. Max Elskamp est mort en 1931. Après cette date, on publiera encore de nombreux recueils. Le regretté Pierre Seghers, qui le connut, préfaça et fit publier ses œuvres complètes, en 1967.

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