Auteur de La Bonté Gabriel
Après des humanités anciennes, suivies d’une Licence en Biologie à L’U.C.L. (Université Catholique de Louvain, 1968), Martine Renders mène tout d'abord des recherches en Neurophysiologie, puis est assistante à la Faculté de Psychologie de la même Université. Elle collabore à diverses publications scientifiques. A la demande de Claude Etienne, elle entre en 1975 au Rideau de Bruxelles comme collaboratrice administrative, puis occupe le poste d’attachée de direction jusqu’en 1992. En 1979, elle obtient le diplôme d’Histoire du Théâtre au Conservatoire Royal de Bruxelles dans la classe de Georges Sion avec un travail de fin d’études intitulé 'La Femme et l’idée de rédemption dans le théâtre de Giraudoux'. De 1976 à 1980, elle suit les cours de déclamation de Suzanne Philippe à l’Académie de Woluwe-Saint-Lambert. Elle adapte pour le théâtre : 'Fantômas' de Ernst Moerman (1984) et 'Katherine Mansfield ou l’exil éblouissant' d’après les nouvelles et la correspondance de K .M. (1990). Elle est l'auteur de quelques pièces de théâtre : 'La Bonté Gabriel' dédiée à Claude Etienne. 'Petite faim, grande faim' dédiée à Jean Sigrid. Cette pièce est publiée dans les Cahiers du Rideau et a obtenu le Prix Praga 1988 de l’Académie de Langue et de Littérature françaises de Belgique. 'Pull over', pièce inédite. D’autres pièces sont en cours d’écriture. Proches collaborateurs de Claude Etienne, Martine Renders (directrice administrative) et Jules-Henri Marchant (directeur artistique, acteur, professeur et metteur en scène) dirigent ensemble le Théâtre du Rideau de Bruxelles depuis le décès, en avril 1992, de son animateur et fondateur.
Éric Derkenne a fait du visage le théâtre de ses précises opérations.Jour après jour cerné de lignes ombrageuses, le siège du combat se disloque en de sombres cavités. Les yeux, les oreilles, les narines, la bouche sont autant de gouffres que l'artiste sonde inlassablement et qui emportent celui qui les scrute dans des tourbillons vertigineux. Les têtes prennent corps et dans ce bataillon de figures totémiques, chaque soldat se distingue grâce à une infinité de détails graphiques.Parti d'un bigbang de formes colorées et isolées dans l'espace, Éric Derkenne a mis en place au fil des ans une méthode précise et immuable, un réseau de circonvolutions de cercles et de serpentins qui envahit la feuille blanche, donnant naissance à d'énigmatiques portraits. Tel une « dentellière du stylo à bille », il s'est abîmé avec application dans ce lent ouvrage de tissage, d'entrelacement de lignes, ceignant sa propre image, par maints assauts répétés. À l'identité qui défaille, Éric Derkenne a répondu…
• Boileau: “Vingt fois sur le métier” (Art poétique) • Ponge: “Une rhétorique par…