Je parle avec les mains

Instituteur hirudiné, élève de l’Abbé Bertrand qui passe pour avoir le premier lancé des aérostats, il acquit très jeune la science d’observation et d’analyse qui, plus tard, entoura son nom d’une célébrité fort honorable. A une intelligence sérieuse, il joignait une volonté puissante. Il apprit à lire à l’école gratuite, mais ayant abandonné le séminaire il embrassa le métier de perruquier et s’y fit remarquer par son esprit et par son goût. Il y avait dans ce perruquier l’âme d’un poète. Lui-même en avait conscience et il osa se faire imprimer. Il mourut à Pont-à-Celles, mordu par un marabout qui par mégarde l’avait confondu avec les restes d’un festin. Ernest Pirotte