Auteur de J’ai faim
Dans une ville – qui pourrait être n’importe quelle ville – une jeune femme – qui pourrait être n’importe quelle femme – est assise sur le trottoir. Toute la journée, Elle reste là, entre la banque et le salon de coiffure, à attendre que les passants daignent la regarder et lui laisser une petite pièce dans son chapeau rapiécé. Toute la journée défile sous ses yeux un cortège d’humains. Chacun y va de sa petite remarque ou de son petit geste. Il y a ceux qui sont excédés par sa présence. C’est le cas de la jeune coiffeuse envoyée par sa patronne pour la chasser. Il y a ceux qui voient en elle une héroïne : le romancier pour son nouveau livre (au grand dam de sa femme) et le présentateur du JT pour un blockbuster. Il y a ceux qui aimeraient l’aider,…
Notes prises d'une lucarne suivi de Petit théâtre aux chandelles
Préface de Robert Frickx À propos du livre Les Notes prises d'une lucarne sont le produit d'un exercice quotidien qu'Hellens s'est imposé durant l'année 1917. On retrouve, dans ces textes en prose, d'une admirable sobriété, le reflet de la mutation que, sous l'influence de la lumière du Midi et des peintres qu'il fréquente alors (Matisse, Archipenko, Modigliani, André Lhote), l'art du poète subit après 1915. Quant au Petit théâtre aux chandelles , composé vers la même époque, il dénote un art très sûr de la scène, qui se concrétise notamment dans un mélange subtil d'érotisme, de légèreté et de cruauté. Mariant le badinage au cynisme, le théâtre d'Hellens fait penser tantôt à Marivaux, tantôt à Musset, mais il s'écarte de ce modèles dans certaines pièces qui, tel Massacrons les innocents, annonce l'univers baroque de…