PRIX
  Grand Prix de Poésie pour la Jeunesse 1989

À PROPOS DE L'AUTEUR
Pierre Coran
Auteur de Jaffabules

Né le 11 mai 1934 à Mons

Régendat instituteur primaire, Mons

Des poésies, des fables, des pensées naissent aux aurores. Je taille la pierre brute, affine la forme. Pour moi, le poète est un agent double. Il peut selon l’humeur du moment, se rendre invisible ou transparent, ce qui l’apparente au caméléon ou à la méduse. Cet état me plaît. Qui se nourrit de poésie peut se permettre d’être gourmand. Prix de reconnaissance pour sa contribution au rayonnement de la littérature de jeunesse de la Fédération Wallonie-Bruxelles pour l’ensemble de son oeuvre, 2006 Lauréat d’une Bourse de la Fédération Wallonie-Bruxelles - Aide au projet, 2008 & 2021 Nominé au Prix Hans Christian Andersen (Ibby) pour l’ensemble de l’oeuvre, 2010  
Gabriel Lefèbvre
Illustrateur de Jaffabules

Né le 6 août 1951 à Ixelles

Académie royale des Beaux-Arts, Mons

Gabriel Lefèbvre illustre des oeuvres littéraires et poétiques depuis plus de vingt ans. Son sens inné de la poésie imagée a rendu ses affiches célèbres. Ses aquarelles ont été exposées dans de nombreuses galeries de par le monde. Illustrations de nombreux livres chez Hachette, dans la collection Fleurs d’encre. Lauréat d'une Bourse de la Fédération Wallonie-Bruxelles - Aide au projet, 2010

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Poèmes pour mieux rêver ensemble

Sur leur site, les éditions Actes Sud junior présentent Poèmes pour mieux rêver ensemble comme «  un recueil de poèmes bienveillants et optimistes pour prendre soin de chacun  » . « Bienveillance », « optimisme »… Des mots tellement scandés et rabâchés qu’ils en deviennent mièvres, crispants, allergéniques. Mais ne fuyez pas, réfractaires et traumatisés, et ouvrez ce livre sans sueur froide : ici, ces termes ne sont pas galvaudés. Ils vibrent en toute légitimé : pleins, ronds, légers, sincères, incarnés. Carl Norac (anagramme de Coran…) n’est plus à présenter : auteur de poèmes, d’albums jeunesse (dont l’incontournable Les Mots doux ), de contes, de scénarios et d’adaptations (spectacles musicaux, de marionnettes, etc.), il s’est embarqué dans de nombreuses traversées littéraires, individuelles ou collectives (comme la création, en 1998, de la revue et de la maison d’éditions « Le Fram » avec Karel Logist et Serge Delaive). Cette âme de voyageur a toujours su s’entourer d’artistes aux voiles aussi gonflées de sensibilité et de créativité que lui. Ainsi en est-il de Géraldine Alibeu, une dessinatrice (et auteure) que l’on ne devrait plus avoir à présenter. Son univers aux motifs colorés et texturés est peuplé de créatures (humaines, animales, minérales, végétales ou joliment monstrueuses) qui s’imbriquent dans des perspectives souvent renversantes. Pour nous enchanter, Alibeu privilégie une sobriété poétique qu’elle rend à travers quatre techniques principales : l’illustration « classique », l’animation, l’illustration textile et le travail de la céramique. La force de son travail tient à son « universalité générationnelle » : il trouve écho au creux de tous, sans distinction de rides.Dans ce recueil séduit l’alchimie manifeste entre les illustrations d’Alibeu et les textes de Norac : les lettres de l’un et les traits de l’autre s’équilibrent, se densifient, page après page. Bien entendu, il y a des glissements, des inattendus, des contre-pieds, mais la cohérence se fait lumineuse et ingénieuse. Par des jeux de sonorités et d’images, tous deux illustrent différentes vérités, dont l’une calquerait un dicton populaire : après la pluie, le beau temps (et avant aussi d’ailleurs) ! Parfois, j’ai peur de tout. Je pourrais disparaître derrière un mouchoir. Je joue au papillon qui ferme les ailes. Je parle parfois en me cachant les yeux. J’imagine une île loin de tout et sans bruits, un endroit sans envers, où il n’y a personne. Norac et Alibeu nous apprennent que ces craintes, tout comme d’autres angoisses, s’apaisent déjà un peu quand on sort sous la pluie, qu’on pose sa tête sur l’épaule d’un ami, qu’on se réfugie sur le bateau-île de sa maman, qu’«  on est dans la lune, et qu’on rit / [qu’o]n dit qu’on revient dans cinq minutes / et ça dure des heures  »… Bien plus que de l’optimisme, il y a de la confiance dans ces poèmes, en la vie, en l’autre, mais aussi en soi : Quand je ferme les yeux, un autre œil me regarde. Je suis habité. Je ne savais même pas que j’étais une maison. Chacun à son rythme, chacun à sa façon, chacun comme il peut, avance. On trébuche, bien sûr, mais ce n’est pas grave : Même le ciel tombe parfois. Il se prend les pieds bleus dans ses nuages, puis il s’en va comme un ciel s’en va, en ramassant ses chaussures.  Il suffit de continuer son chemin car on est tous «  un oiseau quelque part  ». Alors, une fois les peines taries, les peurs redimensionnées et les râleurs ignorés, place à la joie ! Laissons pousser nos ailes. Imaginons-nous, plus tard, «  blanchisseur de nuages ou berger d’oiseaux, / peut-être compteur de gouttes d’eau, / arbitre pour combats d’escargots  ». Laissons-nous pousser une moustache, pas une barbe ! Enfourchons notre vélo (souvent) et fredonnons (pas forcément en même temps). Saluons les cerises. Et nos voisins. Rencontrons-nous. Soyons des mômes qui courent et qui dansent. Dans les jardins, rassurons les éléphants tristement perdus ; des tiroirs, sortons les girafes tantôt enrhumées tantôt étoilées. Repoussons sans cesse l’horizon, voguons sur les flaques et les rivières, grimpons sur les conifères. Éclatons tels des baisers-gouttes. Apprivoisons les «  loupiot, loupiote, loup-pote, loup grand méchant  » et tous les autres canis lupus comme la Petite Louise. Admirons la lune qui veille, et bâillons quelques nuages. Claquons la porte au nez de la fin du monde. Écoutons s’il pleut aussi à Outsiplou. Dormons un peu comme papa et, surtout, réveillons-nous le lendemain. Adoptons le statut poème, de nationalité ou de profession, au choix. Changeons le monde. Étoilons, pageons, infinissons. N’abandonnons pas nos rêves. Risquons l’amour. Rêvons. Rêvons ensemble. Samia Hammami Un recueil de poèmes bienveillants et optimistes pour prendre soin de chacun  :  c’est la direction choisie par les auteurs pour se lancer dans ce projet commun, liant poésie et illustrations. Un livre à la libre cadence, à picorer à sa guise. Il y est question de rêve, d’ "animots d’amour", de poème à vélo, d’un vieil homme ami avec l’océan, de désir de changer le monde ou de pied de nez aux râleurs de tout pays. Un imaginaire joyeux quand le monde est parfois morose. 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Le petit Izoard de poche

Parallèlement à son activité de poète, Jacques Delmotte (Izoard est un pseudonyme) avait longtemps enseigné le français dans l'enseignement secondaire technique et professionnel. Quant à Angel Beatove, on nous dit que son œuvre se construit sous forme de séries thématiques et qu'elle procède d'un questionnement sur l'humain et sa relation au monde. Leurs deux noms sont liés à la ville de Liège. Le premier y est né en 1936 et y est mort en 2008. D'origine espagnole, le second vit et travaille dans la cité ardente. Sans doute est-ce la première fois que des poèmes du premier et des dessins du second sont publiés dans une collection destinée prioritairement aux enfants. Poèmes et dessins qui peuvent paraître difficiles, voire hermétiques. Pas seulement pour un enfant mais pour tout un chacun peu familiarisé avec le langage poétique. "La poésie d'Izoard nécessite, non pas tant une initiation, mais une immersion, une confiance, un abandon". Je trouve cette précision en forme de conseil sous la plume de Gérard Purnelle dans un dossier publié par l'Université de Liège. Laissons-nous donc immerger avec confiance et abandon dans la trentaine de poèmes choisis par Béatrice Libert – directrice de la collection Carré d'as. (On nous assure que des poèmes, Jacques Izoard en a écrit près de 7.000!) Certains d'entre nous seront sans doute aidés par le cahier d'activités inséré en fin de volume. D'autres – et j'en suis – entrerons dans les mots d'Izoard par la porte de l'humour. Ainsi page 6 : "Je tombe de sommeil/tout endormi, tout habillé./Je tombe de sommeil/tout éveillé, tout engourdi./Je tombe de sommeil/tout au fond d'un grand rêve./Et je rêve que je tombe/de sommeil et je m'éveille./Je m'éveille tout nu./Je m'éveille tout cru,/Je respire à…