Isabelle (tome 1) : Le tableau enchanté

À PROPOS DES AUTEURS
Willy Maltaite (Will)

Illustrateur de Isabelle (tome 1) : Le tableau enchanté

Né le 30 octobre 1927 à Anthée en Belgique sous le nom de Willy Maltaite pour l'état civil. WILL accumule les dessins en marge d'une scolarité dilettante et tâte assidûment le pinceau. Sensibles à cette vocation artistique, ses parents l'inscrivent à l'école Saint-Joseph de Maredsous, mais il rate son examen d'admission. Alors, il "monte" à Dinant et rencontre un prof de dessin qui l'oriente vers Joseph Gillain, un jeune artiste dessinant des "petits miquets" pour "Spirou". C'est l'aube d'une grande amitié et Will, âgé de 14 ans, découvre la magie virtuelle de la matière et le pouvoir évocateur d'une ombre, d'une teinte, d'une courbe. La verdoyante vallée mosane, le ciel azuré de Cassis, un être ou un objet, tout est sujet à études picturales, tout est substance pour la suggestion sculpturale. C'est l'éveil d'une vocation profonde, c'est l'école du talent. En 1946, s'amorce l'époque glorieuse et folle de Waterloo. Outre WILL, Joseph Gillain héberge Franquin et Morris, deux jeunes farfelus formés chez "CBA", le studio d'animation dirigé par Paul Nagant. Epaté par la verve des ses nouveaux compagnons, WILL aborde le cartoon et l'illustration. L'ambiance de l'atelier est exceptionnelle, les virées amicales sont inoubliables. Ses premières oeuvres sont publiées dans "Bonnes Soirées" et "Le Moustique". Dès lors, la perspective de réaliser, à son tour, une bande dessinée séduit ce doux rêveur à l'aurore de sa majorité. Tandis que Franquin, Jijé et Morris sont en Amérique, WILL ébauche "Le mystère du Bambochal" d'après un scénario de Haché. Parallèlement, il fait quelques "pubs" à la World Press où bossent Hubinon, Charlier et Weinberg. Terminé, son péché de jeunesse est refusé par les Éditions Dupuis. Peu importe, avec la complicité d'un cousin imprimeur, il fonde les "Editions du Ménestrel" et publie artisanalement 15.000 exemplaires de son premier album en 1949. Après de nombreuses illustrations, il entre chez SPIROU en 1947 et reprend "Tif et Tondu" en 1948. Son style incite Charles Dupuis à lui proposer la tutelle de Tif et Tondu, le célèbre duo d'aventuriers créé par Fernand Dineur en 1938. WILL accepte et, sans trahir la vigilance de Dineur, dessine "Le mystère de Beersel", (1948/49), un épisode inédit dans "Spirou". "La cité des rubis", "La revanche d'Arsène Rupin", "San Salvador", "Le fantôme des lagunes" et "La villa sans souci", illustrent leur étroite collaboration. Puis Fernand Dineur ayant cédé ses droits aux Editions Dupuis, Luc Bermar (Henri Gillain) et Albert Desprechins écrivent respectivement "Le trésor d'Alaric" et "Oscar et ses mystères". En 1954, WILL rencontre Maurice Rosy. Ensemble, ils imaginent "Monsieur Choc", un cerveau diabolique capable d'imposer sa volonté au monde grâce à sa phénoménale intelligence. Mystérieux, omniprésent, insaisissable, Choc marque les pages de "Tif et Tondu contre la main blanche" et impose son élégance glacée dès l'épisode suivant : "Le retour de Choc". Habile métaphore du mal, l'heaume de Choc fascine; ses yeux sans visage scrutent notre imaginaire et sondent nos référents culturels. Fantomas et le Docteur Mabuse ne sont plus les seuls génies du mal. Il a été directeur artistique du journal Tintin de 1958 à 1960. En plus de 40 albums de "Tif et Tondu" de 1954 à 1991, WILL sera l'un des rares transferts entre l'école de Marcinelle (SPIROU) et celle de Bruxelles (TINTIN). Il a été également DIRECTEUR DE COLLECTION DU CARROUSEL CHEZ DUPUIS DE 1966 A 1969. Mais en 1968, Rosy, débordé de travail, déclare forfait. Maurice Tillieux, à la demande de WILL, assure la relève du scénario de Tif et Tondu avec "L'ombre sans corps" et oriente cette saga vers le suspense policier. Décorateur, il collabore avec FRANQUIN, qui lui rendra la pareille plus tard en scénarisant avec Yvan DELPORTE sa série "Isabelle" de 1972 à 1986, DELPORTE prenant en charge le reste de la série. Il s'occupera également de "Jacky et Célestin", de "Benoît Brisefer" avec PEYO, de Record et Véronique avec René Goscinny, de Marco et Aldebert avec Rosy et Vicq, de "Eric et Artimon" avec VICQ et de "Natacha" avec WALTHERY. À la mort de Tillieux en 1978, c'est un jeune scénariste de nationalité américaine, Stephen DESBERG, qui reprend le flambeau de Tif et Tondu. Fin des années 80, WILL étonne en changeant radicalement de registre. Sur des textes de DESBERG, il s'oriente vers des récits plus occultes et la couleur directe avec "Le Jardin des Désirs" un ouvrage délicieusement coquin, "la 27e Lettre" et "L'appel de l'Enfer". WILL est l'un des plus grands talents de l'école belge. Ne cessant de toucher à tout en innovant au risque de déplaire. C'est lui qui nous a donné l'énigmatique "Monsieur Choc" et "Kiki" , l'un des premiers personnages féminins qui revendique sa qualité de femme. Ses planches en couleur directe sont de toute beauté. Ses dons sont très variés, il sculpte aussi et sa créativité s'exprime sur tous les supports, il suffit de voir son intérieur pour s'en rendre compte. Il s'adonne également avec bonheur à la peinture et travaille tant le crayon, le lavis, l'acrylique et sans oublier l'aquarelle que la gouache. Exposition au Centre belge de la Bande dessinée en 1996. Pour fêter ses cinquante ans de carrière, la librairie Chic-Bull a organisé une exposition-vente du 2 au 30 septembre 1996. Il fut aussi le parrain du 1er Festival Bd de Mons en septembre 1996. Hommage amical à un grand artiste, l'exposition qui s'est tenue du 5 septembre au 29 novembre 1997 à l'espace BD. Son mur Isabelle du parcours BD de Bruxelles (rue de la Verdure) a été inauguré le 14 novembre 1997. Le Restaurant "Le Bollewinkel" a organisé une exposition de ses peintures fin 1997. Will a été consacré président d'honneur de la 4 ème rencontre BD Le Roeulx qui s'est déroulée les samedi 14 et dimanche 15 mars 1998. Cette manifestation a également mis sur pied une exposition intitulée "Le petit musée de Will" et organisé un concours de dessin "Le vrai visage de Choc". Ce fut sa dernière séance de dédicaces. Il a terminé les décors de la série de dessins animés Isabelle qui ne verra jamais le jour. Une exposition de ses peintures intitulée "L'autre côté de Will" s'est tenue au Centre culturel de Ganshoren en novembre 1998. Une grande exposition-vente intitulée "L'Univers de Will" a eu lieu du 17 avril au 14 mai 1999 chez Raspoutine à Lausanne. L'exposition qui lui a consacré le Festival Quai des Bulles à Saint-Malo a fait l'événement. Papa de nombreux héros BD et qu'ainsi que d'Eric Maltaite, il est un des piliers de la bande dessinée européenne. Son rire et sa gentillesse sont renommés. Sa modestie n'a d'égale que son talent ! Élève de Jijé, ami de Franquin et Morris, Will fait partie de la Bande des quatre. Il est parti rejoindre ses amis Joseph Gillain, André Franquin, Peyo, ce vendredi 18 février 2000. Il nous manque!
Raymond Macherot

Auteur de Isabelle (tome 1) : Le tableau enchanté

C’est le 30 mars 1924 que nait Raymond Macherot à Verviers en région liégeoise. Auteur de bande dessinée, il est le créateur des séries humoristiques animalières Chlorophylle et Sybilline ainsi que de la série policière Clifton. Né d’une mère commerçante et d’un père cheminot (qui décède alors que le jeune Raymond n’a que huit ans), Macherot est passionné de dessin depuis l’enfance. Il n’est, toutefois pas encouragé dans cette voie par sa mère qui rechigne à le voir se lancer dans un métier à vocation artistique.  C’est ainsi qu’en 1942, Raymond Macherot s’inscrit en Faculté de Droit à l’Université de Liège. Un cursus universitaire qu’il abandonne au terme d’une année. Il se tourne, dans un premier temps, vers le métier de journaliste. Il rejoint en 1945, la rédaction du journal local verviétois, Le Courrier du Soir. Responsable, entre autres, de la rédaction de chroniques artistiques, il développe un véritable attrait pour la peinture et plus particulièrement pour le travail de Pablo Picasso. En parallèle, à la même époque, il publie ses premiers dessins dans PAN, un hebdomadaire satirique belge crée en 1945 et encore publié de nos jours. Pour PAN, Macherot réalise une série d’illustrations à l’humour caustique sous le pseudonyme de Zara. Lorsqu’en 1951,  Le Courrier du Soir décide de se passer de ses services, Raymond Macherot choisit de se lancer professionnellement dans la bande dessinée. Inspiré par le parcours du dessinateur Jacques Martin (Alix, Lefranc…) lui aussi habitant Verviers, Macherot, se rend à la rédaction du Journal de Tintin (1946-1988). Pour ce magazine hebdomadaire de bande dessinée bruxellois, concurrent direct du Journal de Spirou et dont Hergé est le directeur éditorial, Macherot propose une série de chevalerie intitulée Le Chevalier Blanc. Malheureusement, si la rédaction de Tintin se montre intéressée par le scénario de Chevalier Blanc, le dessin de Macherot est jugé trop rigide et ne séduit pas. De fait, la partie graphique de Chevalier Blanc est confiée au dessinateur Fred Funcken (Harald le Viking, Lieutenant Burton). Les membres de la rédaction du Tintin remarquent toutefois le potentiel de Macherot et invitent ce dernier à rejoindre le studio des éditions du Lombard (la maison d’édition publiant Le Journal de Tintin). Macherot est ainsi invité à faire ses preuves avant de, peut-être, se voir confier sa propre série. C’est ainsi que pendant un an et demi, l’auteur réalise,  au sein du studio, quelques histoires courtes et illustrations qui alimentent les pages du Tintin (L’Homme qui Tua le Diable, Le Véritable Monde Perdu, L’Odyssée du Flandre Impérial…). La chance lui sourit finalement en 1953 lorsqu’au sortir d’une conférence, Raymond Leblanc, l’éditeur responsable du Tintin, remarque le jeune Macherot griffonnant presque négligemment une petite souris en train de grignoter une carotte. Intrigué par le trait simple et spontané du dessinateur, Raymond Leblanc lui propose de réaliser une courte histoire animalière mettant en scène de petits animaux de la forêt. Enthousiaste, Macherot s’attelle immédiatement à la tâche. Il crée les personnages d’Anselme et Gustave deux petits rongeurs amusants, ainsi que le personnage de Marguerite la grenouille. Ces petites créatures sont mises en scènes dans Mission Chèvrefeuille, une histoire douce et bucolique en quatre pages qui est publiée le 24 septembre 1953 dans le Tintin et a même les honneurs d’apparaitre en couverture du journal. Macherot n’en a pas encore conscience, mais il vient de poser les bases de sa future série à succès : Chlorophylle. En 1954, suite à l’accueil généralement positif reçu par Mission Chèvrefeuille, et soutenu par Raymond Leblanc, Macherot entame la réalisation de sa première grande histoire : Chlorophylle contre les Rats Noirs. Pour ce récit long, Anselme et Gustave deviennent Chlorophylle et Minimum, respectivement un lérot et un mulot, deux petits héros à poils courts, aux prises avec Anthracite, le terrible chef des rats noirs. D’emblée, Macherot réussi, avec Chlorophylle, à faire une satire du monde contemporain en s’inspirant des travaux de Walt Disney ou d’Edmond Calvo (La Bête est Morte…). Chlorophylle contre les Rats Noirs séduit presque instantanément le lectorat du Journal de Tintin, encourageant Macherot à dessiner la suite. Entre 1955 et 1963, Raymond Macherot réalise un peu moins d’une dizaine d’histoires de Chlorophylle dans lesquelles son style graphique et sa manière de raconter ne cessent d’évoluer. Ainsi, à partir de l’album Pas de salami pour Célimène (1956), Chlorophylle et Minimum quittent la campagne pour vivre une aventure en ville. Ils utilisent une petite automobile pour se déplacer dans le Bosquet Hanté (1956), puis, à partir de l’histoire Les Croquillards, publiée en 1957, ils découvrent le village de Coquefredouille, village dans lequel les animaux vivent et s’habillent comme des êtres humains. En parallèle aux aventures de Chlorophylle, Macherot, souhaitant changer d’univers, invente, en 1959, le Colonel Clifton. Détective britannique à l’imposante moustache blonde, Harold Wilberforce Clifton, ancien colonel du MI-5, vit des aventures où se côtoient suspens et humour, un peu à la manière des aventures du Gil Jourdan (Maurice Tillieux). Macherot anime les Aventures de Clifton le temps de trois récits avant qu’un désaccord avec l’éditeur Raymond Leblanc ne l’incite à quitter les pages du Journal de Tintin en 1946. C’est ainsi que, la même année, Raymond Macherot rejoint les rangs du Journal de Spirou, le principal concurrent du Journal de Tintin. Malheureusement pour lui, les éditions du Lombard restent légalement propriétaires des personnages de Chlorophylle et de Clifton (dont la réalisation des histoires échoue à d’autres dessinateurs et scénaristes) et Macherot n’a d’autre choix que d’abandonner ses créations. Qu’à cela ne tienne, Raymond Macherot donne successivement naissance à deux nouveaux personnages qui vont faire les beaux jours du Journal de Spirou : Chaminou, le chat détective (1964) et, surtout, Sibylinne la petite souris (1965) dont l’univers animalier n’est pas sans partager de nombreuses similitudes avec celui de Chlorophylle. Macherot réalise ainsi, entre 1967 et 1984, près d’une dizaine d’albums de Sibylinne. En parallèle, il collabore avec de nombreux dessinateurs et scénaristes de renoms comme René Goscinny (Astérix, Iznogoud, Le Petit Nicolas…), Yvan Delporte, avec qui il co-écrit les scénarii de la série Mulligan (dessinée par Berck) ou encore Will, pour donner vie au personnage titre de la série Isabelle. Raymond Macherot prend sa retraite au début des années 1990. S’il ne fait plus de bande dessinée (sauf en de rares occasions) il continue toutefois à peindre énormément. Il décède dans la nuit du jeudi 25 au vendredi 26 septembre 2008. Son œuvre, poétique et pleine de fantaisie fait, encore de nos jours, partie des classiques du 9e art.
Willy Maltaite (Will)

Illustrateur de Isabelle (tome 1) : Le tableau enchanté

Né le 30 octobre 1927 à Anthée en Belgique sous le nom de Willy Maltaite pour l'état civil. WILL accumule les dessins en marge d'une scolarité dilettante et tâte assidûment le pinceau. Sensibles à cette vocation artistique, ses parents l'inscrivent à l'école Saint-Joseph de Maredsous, mais il rate son examen d'admission. Alors, il "monte" à Dinant et rencontre un prof de dessin qui l'oriente vers Joseph Gillain, un jeune artiste dessinant des "petits miquets" pour "Spirou". C'est l'aube d'une grande amitié et Will, âgé de 14 ans, découvre la magie virtuelle de la matière et le pouvoir évocateur d'une ombre, d'une teinte, d'une courbe. La verdoyante vallée mosane, le ciel azuré de Cassis, un être ou un objet, tout est sujet à études picturales, tout est substance pour la suggestion sculpturale. C'est l'éveil d'une vocation profonde, c'est l'école du talent. En 1946, s'amorce l'époque glorieuse et folle de Waterloo. Outre WILL, Joseph Gillain héberge Franquin et Morris, deux jeunes farfelus formés chez "CBA", le studio d'animation dirigé par Paul Nagant. Epaté par la verve des ses nouveaux compagnons, WILL aborde le cartoon et l'illustration. L'ambiance de l'atelier est exceptionnelle, les virées amicales sont inoubliables. Ses premières oeuvres sont publiées dans "Bonnes Soirées" et "Le Moustique". Dès lors, la perspective de réaliser, à son tour, une bande dessinée séduit ce doux rêveur à l'aurore de sa majorité. Tandis que Franquin, Jijé et Morris sont en Amérique, WILL ébauche "Le mystère du Bambochal" d'après un scénario de Haché. Parallèlement, il fait quelques "pubs" à la World Press où bossent Hubinon, Charlier et Weinberg. Terminé, son péché de jeunesse est refusé par les Éditions Dupuis. Peu importe, avec la complicité d'un cousin imprimeur, il fonde les "Editions du Ménestrel" et publie artisanalement 15.000 exemplaires de son premier album en 1949. Après de nombreuses illustrations, il entre chez SPIROU en 1947 et reprend "Tif et Tondu" en 1948. Son style incite Charles Dupuis à lui proposer la tutelle de Tif et Tondu, le célèbre duo d'aventuriers créé par Fernand Dineur en 1938. WILL accepte et, sans trahir la vigilance de Dineur, dessine "Le mystère de Beersel", (1948/49), un épisode inédit dans "Spirou". "La cité des rubis", "La revanche d'Arsène Rupin", "San Salvador", "Le fantôme des lagunes" et "La villa sans souci", illustrent leur étroite collaboration. Puis Fernand Dineur ayant cédé ses droits aux Editions Dupuis, Luc Bermar (Henri Gillain) et Albert Desprechins écrivent respectivement "Le trésor d'Alaric" et "Oscar et ses mystères". En 1954, WILL rencontre Maurice Rosy. Ensemble, ils imaginent "Monsieur Choc", un cerveau diabolique capable d'imposer sa volonté au monde grâce à sa phénoménale intelligence. Mystérieux, omniprésent, insaisissable, Choc marque les pages de "Tif et Tondu contre la main blanche" et impose son élégance glacée dès l'épisode suivant : "Le retour de Choc". Habile métaphore du mal, l'heaume de Choc fascine; ses yeux sans visage scrutent notre imaginaire et sondent nos référents culturels. Fantomas et le Docteur Mabuse ne sont plus les seuls génies du mal. Il a été directeur artistique du journal Tintin de 1958 à 1960. En plus de 40 albums de "Tif et Tondu" de 1954 à 1991, WILL sera l'un des rares transferts entre l'école de Marcinelle (SPIROU) et celle de Bruxelles (TINTIN). Il a été également DIRECTEUR DE COLLECTION DU CARROUSEL CHEZ DUPUIS DE 1966 A 1969. Mais en 1968, Rosy, débordé de travail, déclare forfait. Maurice Tillieux, à la demande de WILL, assure la relève du scénario de Tif et Tondu avec "L'ombre sans corps" et oriente cette saga vers le suspense policier. Décorateur, il collabore avec FRANQUIN, qui lui rendra la pareille plus tard en scénarisant avec Yvan DELPORTE sa série "Isabelle" de 1972 à 1986, DELPORTE prenant en charge le reste de la série. Il s'occupera également de "Jacky et Célestin", de "Benoît Brisefer" avec PEYO, de Record et Véronique avec René Goscinny, de Marco et Aldebert avec Rosy et Vicq, de "Eric et Artimon" avec VICQ et de "Natacha" avec WALTHERY. À la mort de Tillieux en 1978, c'est un jeune scénariste de nationalité américaine, Stephen DESBERG, qui reprend le flambeau de Tif et Tondu. Fin des années 80, WILL étonne en changeant radicalement de registre. Sur des textes de DESBERG, il s'oriente vers des récits plus occultes et la couleur directe avec "Le Jardin des Désirs" un ouvrage délicieusement coquin, "la 27e Lettre" et "L'appel de l'Enfer". WILL est l'un des plus grands talents de l'école belge. Ne cessant de toucher à tout en innovant au risque de déplaire. C'est lui qui nous a donné l'énigmatique "Monsieur Choc" et "Kiki" , l'un des premiers personnages féminins qui revendique sa qualité de femme. Ses planches en couleur directe sont de toute beauté. Ses dons sont très variés, il sculpte aussi et sa créativité s'exprime sur tous les supports, il suffit de voir son intérieur pour s'en rendre compte. Il s'adonne également avec bonheur à la peinture et travaille tant le crayon, le lavis, l'acrylique et sans oublier l'aquarelle que la gouache. Exposition au Centre belge de la Bande dessinée en 1996. Pour fêter ses cinquante ans de carrière, la librairie Chic-Bull a organisé une exposition-vente du 2 au 30 septembre 1996. Il fut aussi le parrain du 1er Festival Bd de Mons en septembre 1996. Hommage amical à un grand artiste, l'exposition qui s'est tenue du 5 septembre au 29 novembre 1997 à l'espace BD. Son mur Isabelle du parcours BD de Bruxelles (rue de la Verdure) a été inauguré le 14 novembre 1997. Le Restaurant "Le Bollewinkel" a organisé une exposition de ses peintures fin 1997. Will a été consacré président d'honneur de la 4 ème rencontre BD Le Roeulx qui s'est déroulée les samedi 14 et dimanche 15 mars 1998. Cette manifestation a également mis sur pied une exposition intitulée "Le petit musée de Will" et organisé un concours de dessin "Le vrai visage de Choc". Ce fut sa dernière séance de dédicaces. Il a terminé les décors de la série de dessins animés Isabelle qui ne verra jamais le jour. Une exposition de ses peintures intitulée "L'autre côté de Will" s'est tenue au Centre culturel de Ganshoren en novembre 1998. Une grande exposition-vente intitulée "L'Univers de Will" a eu lieu du 17 avril au 14 mai 1999 chez Raspoutine à Lausanne. L'exposition qui lui a consacré le Festival Quai des Bulles à Saint-Malo a fait l'événement. Papa de nombreux héros BD et qu'ainsi que d'Eric Maltaite, il est un des piliers de la bande dessinée européenne. Son rire et sa gentillesse sont renommés. Sa modestie n'a d'égale que son talent ! Élève de Jijé, ami de Franquin et Morris, Will fait partie de la Bande des quatre. Il est parti rejoindre ses amis Joseph Gillain, André Franquin, Peyo, ce vendredi 18 février 2000. Il nous manque!

AVIS D'UTILISATEURS

FIRST:xfirstword - "Isabelle (tome 1) : Le tableau enchanté"
stdClass Object ( [audiences] => [domains] => Array ( [0] => 9208 ) )

Ceci pourrait également vous intéresser...

L'étincelle

La fin du monde est arrivée. Une fin du monde en douceur, les enfants ont cessé de naître et l'humanite s'achemine à petit pas vers la fin...Mais au centre de Paris, sous terre, un homme essaye d' enrailler…

Le bleu est une couleur chaude

Prix Jeune Auteur au salon de Roubaix 2010 Prix Conseil Régional au festival de Blois 2010 Prix des lycéens de Guadeloupe 2011 Prix de la BD inter comité d’entreprises 2011 remis…

CHAMPS DE BATAILLE

Éric Derkenne a fait du visage le théâtre de ses précises opérations.Jour après jour cerné de lignes ombrageuses, le siège du combat se disloque en de sombres cavités. Les yeux, les oreilles, les narines, la bouche sont autant de gouffres que l'artiste sonde inlassablement et qui emportent celui qui les scrute dans des tourbillons vertigineux. Les têtes prennent corps et dans ce bataillon de figures totémiques, chaque soldat se distingue grâce à une infinité de détails graphiques.Parti d'un bigbang de formes colorées et isolées dans l'espace, Éric Derkenne a mis en place au fil des ans une méthode précise et immuable, un réseau de circonvolutions de cercles et de serpentins qui envahit la feuille blanche, donnant naissance à d'énigmatiques portraits. Tel une « dentellière du stylo à bille », il s'est abîmé avec application dans ce lent ouvrage de tissage, d'entrelacement de lignes, ceignant sa propre image, par maints assauts répétés. À l'identité qui défaille, Éric Derkenne a répondu…