Devenu poète national au début de l’année, Carl Norac s’est interrogé sur ce que peuvent les poètes en cette période de pandémie. Frappé par les images de convois funéraires sans cortèges, d’inhumations où les proches du défunt ne sont pas admis ou à bonne distance, il a souhaité offrir à chaque défunt, mort du COVID19 ou non, et à sa famille, un texte d’adieu poétique. L’action a été baptisée « Fleurs de funérailles / De gekroonde uitvaart ».L’idée vient des Pays-Bas : dès 2001, le poète hollandais Bart F.M. Droog proposait des poèmes pour accompagner ceux qui mouraient sans personne autour d’eux, les SDF notamment. L’action a ensuite été reprise, à Anvers par exemple, par le poète Maarten Inghels.Aujourd’hui, alors que la Belgique est en confinement, les funérailles sans assistance sont devenues la règle. Les morts s’en vont seuls, et les vivants sont privés de la possibilité d’un au revoir. Le projet « Fleurs de funérailles / De gekroonde uitvaart » propose à chaque famille qui le souhaite un texte d’adieu poétique. De nombreux poètes, francophones et néerlandophones, ont répondu à l’invitation de Carl Norac et mettent leur plume à disposition. Parmi eux : Laurence Vielle, Yves Namur, Françoise Lison-Leroy, Colette Nys-Mazure, Lisette Lombé, Caroline Lamarche, Vincent Tholomé, Karel Logist, Jean-Pierre Verheggen, Aurélien Dony, Béatrice Libert, Francesco Pittau, Carino Bucciarelli, Lucien Noullez, Éric Brogniet, Hubert Antoine, Luuk Gruwez, Charlotte Van den Broeck, Paul Bogaert, Maud Vanhauwaert, Geert van Istendael, Mustafa Kör et Peter Holvoet-Hanssen.Concrètement, le site Poète national propose en libre accès des poèmes généraux, écrits pour cette occasion. Pour celles et ceux qui souhaitent un poème personnalisé, trois structures coordonnent l’opération, implantées chacune dans l’une des trois régions et soutenues par une équipe de traducteurs chapeautée par Passa Porta : la Maison de la poésie de Namur pour la Wallonie, les Midis de la poésie pour Bruxelles et VONK & Zonen pour la Flandre. Il suffit alors de contacter celle qui correspond à votre région en fournissant quelques informations (numéro de téléphone de la personne de contact de la famille, nom du défunt, date de l’enterrement, langue souhaitée pour le poème…).Place ensuite à la poésie…Contacts
Depuis ce jour, j'ai été adoptée par les familles de Papa et Maman. Pourtant, je suis heureuse. Depuis que ses parents sont décédés, Colette, sept ans, habite chez Tante Jane et Oncle Jean, qui la considèrent comme leur quatrième fille. Le jeudi, elle rend visite à sa soeur, qui réside chez Tante Antoinette, et, la fin de semaine, les deux fillettes retrouvent leur frère chez leurs grands-parents. Malgré quelques vagues de nostalgie et les visites au cimetière, elle vit heureuse en rêvant aux enfants qu'elle-même aura un jour. Un album abordant avec infiniment de sérénité et de simplicité la question du deuil des parents et de l'adoption par la famille. Des croquis rehaussés de lavis aux teintes chaudes ajoutent à la douceur…
Yseut s'apprête à jouer son nouveau spectacle, réalisé à partir d'un long poème écrit par…