Ed ecco il mio orto zappato,
Due colpi di vanga e ho finito. È sera. La terra fuma ancora,
C’è pace sopra il paese. Mi appoggio, per riposare,
Accanto al nostro vecchio pero. Ho gli zoccoli davanti ai piedi,
E le dita vischiose di argilla. Un cane passa e si avvicina
E viene a fregarsi contro di me. Un bimbo torna dai campi
E mi chiama col mio nome. Da sopra il cancello del suo orto,
Un vecchio mi fa cenno con la mano. I montoni sono vicini alle pecore
E le galline nel pollaio. La chiesa dorme sotto il campanile.
La terra è sotto i miei piedi. Rívolto la mia ultima vanga
Ho ritrovato le mie radici.
*
Èt volà m’ djårdin fouyi,
Pus qu’ deûs côps d’ påle èt c’èst tot. C’èst l’ vèsprèye. Li tère brèsse co.
I fêt påhûre so l’ payis. Dji m’aspôye, po m’ rapêri,
À stok di nosse vî pèri. Dj’a mès sabots d’vins mès pîds,…
Auteur de Ed ecco il mio orto zappato... deux poèmes
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Éric Derkenne a fait du visage le théâtre de ses précises opérations.Jour après jour cerné de lignes ombrageuses, le siège du combat se disloque en de sombres cavités. Les yeux, les oreilles, les narines, la bouche sont autant de gouffres que l'artiste sonde inlassablement et qui emportent celui qui les scrute dans des tourbillons vertigineux. Les têtes prennent corps et dans ce bataillon de figures totémiques, chaque soldat se distingue grâce à une infinité de détails graphiques.Parti d'un bigbang de formes colorées et isolées dans l'espace, Éric Derkenne a mis en place au fil des ans une méthode précise et immuable, un réseau de circonvolutions de cercles et de serpentins qui envahit la feuille blanche, donnant naissance à d'énigmatiques portraits. Tel une « dentellière du stylo à bille », il s'est abîmé avec application dans ce lent ouvrage de tissage, d'entrelacement de lignes, ceignant sa propre image, par maints assauts répétés. À l'identité qui défaille, Éric Derkenne a répondu…