Voici une initiative originale née dans la foulée de la Foire du livre : rassembler en un recueil des textes écrits par des migrants et d’autres créés pour l’occasion par quelques-uns de nos écrivains francophones et par des personnes impliquées dans les mouvements aux côtés des réfugiés. Ce pari littéraire qui juxtapose les contributions en un jeu de miroirs ne va pourtant pas de soi. Comme le rappelle justement Xavier Deutsch :
Pour écrire, il faut s’asseoir, s’installer. C’est un truc de sédentaires. Il est arrivé que des garçons, ayant passé deux ou trois nuits à la maison, puis s‘en étant allés, aient laissé derrière eux des notes. Je les ai lues. Il était écrit « Park » et puis trois chiffres. Ou « Mahmed »…
Tous les soirs, maman lit à Thomas l'histoire de Maman Ours et ses trois oursons. Un soir Maman Ours sort du livre et emmène la mère de Thomas, fatiguée, dans sa caverne pour…