Voici une initiative originale née dans la foulée de la Foire du livre : rassembler en un recueil des textes écrits par des migrants et d’autres créés pour l’occasion par quelques-uns de nos écrivains francophones et par des personnes impliquées dans les mouvements aux côtés des réfugiés. Ce pari littéraire qui juxtapose les contributions en un jeu de miroirs ne va pourtant pas de soi. Comme le rappelle justement Xavier Deutsch :
Pour écrire, il faut s’asseoir, s’installer. C’est un truc de sédentaires. Il est arrivé que des garçons, ayant passé deux ou trois nuits à la maison, puis s‘en étant allés, aient laissé derrière eux des notes. Je les ai lues. Il était écrit « Park » et puis trois chiffres. Ou « Mahmed »…
Il se chuchote des histoiresQuand on écoute les feuillesLorsque le vent bousculeL'air de nos chansonsOn voit la lumière dans les yeuxEt les notes qui s'envolentIl se raconte des facétiesDu matin jusqu'au miroirPortés par les flotsLes sourires arrivent vers…