Un mur immense, un hôtel planétaire, une maison sans fin : trois récits, trois architectures qui interrogent le rapport déchirant entre l’autre et le semblable. La folie n’est jamais loin. Elle rôde dans ces écritures ciselées, précieuses, et prend possession des corps qui s’y déplacent en tâtonnant, comme en proie à un inexplicable malaise. Gare à ces textes vertigineux. Risque de perdition…
« Chemin faisant, j’en déduis que si mon reflet me sourit autant, c’est qu’il voit en moi une menace.
Pourquoi?
Je ne ferais pas de mal à une mouche.
Encore moins à un reflet de mouche.
Le seul animal que j’ai fait disparaître, c’est Laby.
Mais il était malade.
Très malade.
Il n’arrêtait pas de monter et de descendre l’escalier.
J’arrive sur le palier du deuxième étage et je frissonne.
La porte est entrouverte.
La poignée, la serrure, tout a l’air intact.
On l’a ouverte avec la clef.
J’aurais dû la jeter dans les toilettes, comme je l’ai fait avec la clef du premier étage… »
Auteur de Derrière l'hôtel et autres récits
À celles et ceux qui vibrent d’expérimental, le livre Derrière l’hôtel & autres récits est pour vous. L’L éditions, surgeon de la structure culturelle L’L Ι chercher autrement en arts vivants, propose des livres – lentement et soigneusement publiés – plongeant leurs racines dans le travail d’exploration(s) mené par des chercheur·e·s ayant bénéficié d’une résidence à L’L. On sait à quel point ces moments suspendus, retirés et concentrés s’imposent comme essentiels dans un processus de création ; on apprend qu’au sein du vivier bruxellois ils sont offerts en tant qu’espaces-temps dédiés à « une recherche sans obligation de résultat », sans concrétisation scénique à la clef. L’enjeu ne se niche pas…
"Sachez que je serai le plus heureux des hommes lorsque je verrai cette lueur toute particulière…
José Moinaut présente une série de petites histoires dont les chats sont les héros. Des animaux plus humains que les hommes donnent de belles leçons de morale et de solidarité…