Décomposition

RÉSUMÉ

Ce printemps-là, il se passe des choses étranges : les mauvaises herbes se répandent dans les rues, la mousse s’immisce dans les jointures, les champignons quittent leurs sous-bois…
Bientôt, les premiers murs s’effondrent.
Silvio assiste, impuissant, à la dissolution de sa ville, de sa famille et de ses liens avec les autres. Alors que sa sœur s’efforce de reconstruire, il tente de comprendre ce qui les attend. Si les immeubles s’écroulent en même temps que les esprits, que restera-t-il à sauver ?
Comment accepter de perdre un monde pour en construire un nouveau ?

Un conte à la fois tragique et merveilleux, subtil constat de la déliquescence d’un univers familier, sur fond de révolution environnementale.

DOCUMENT(S) ASSOCIÉ(S)
PRIX
  •   Prix littéraire Laure Nobels 2021
À PROPOS DE L'AUTRICE
Clarisse Derruine

Autrice de Décomposition

Clarisse Derruine est ingénieure architecte. Sa formation l’a amenée à découvrir le parallèle surprenant qui existe entre un projet de bâtisseuse et la fiction littéraire : « Écrire une maison, c’est construire une histoire ».
NOS EXPERTS EN PARLENT...
Le Carnet et les Instants

Dans Décomposition, Clarisse Derruine nous donne à lire une dystopie qui se déroule dans une ville fictive et s’étend sur plus d’une dizaine d’années. Le monde tel que nous le connaissons est atteint par un mal singulier : une colonie de champignons envahit le pays et s’infiltre partout dans les lieux publics, mais aussi les foyers.Nous découvrons les dégâts de ce « sinistre végétal » à travers le regard de Silvio, qui a huit ans au début du récit. Passionné de botanique, il observe la déliquescence d’un univers familier avec sa sœur et ses amis. Chaque jour offre son lot de découvertes : fermeture des frontières, effondrement des immeubles, arrêt des télécommunications, délitement du lien,…


Karoo

Décomposition (Ker Editions, mai 2021) est un titre qui évoque directement la mort. Pourtant, dans son roman, Clarisse Derruine, lauréate du prix Laure Nobels 2020-2021, nous transmet une histoire pleine de vie nouvelle dans un décor un peu trop vert.


Cette éco-fiction aux allures de dystopie nous confronte à une réalité peu souvent envisagée. Si, la plupart du temps, les récits évoquant une nature qui se rebelle face à l’humain s’emparent du thème de la sécheresse, ici il n’en est rien. En effet, ce sont plutôt les dimensions de chaleur et d’humidité qui poussent ces champignons à prendre le dessus sur les villes faites de béton. 


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FIRST:ville nature champignons monde roman homme décomposition - "Décomposition"
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Nathan. Roman pornographique et misogyne pour jeune fille

«  Alors j’ai cogné ; de toutes mes forces. Du bout de ma chaussure, j’ai déplacé sa tête pour voir son visage et le sang  ». C’est l’incipit du premier chapitre de Nathan qui ne compte que sept lignes… Ce meurtre obscur, sans doute accidentel et dont on ne saura rien de plus sinon qu’il est considéré comme raciste, Nathan se l’impute sans aucune certitude à ce propos. Question ironique à se poser : n’est-ce pas somme toute accessoire en regard de son style de vie d’une rare incorrection? Celui d’un jouisseur, sexiste et désinvolte, figure centrale de cet opus effrontément sous-titré « roman pornographique et misogyne pour jeune fille  ». Normal quand on s’avise que l’auteur n’est autre que Xavier Löwenthal, véritable couteau suisse de la subversion créative : auteur, dessinateur, enseignant, théoricien de la BD, fondateur des éditions « La cinquième couche » et féru de détournements (dont ceux, notamment du Maus de Spiegelman ou des Schtroumpfs). 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