Cet album constitue la troisième anthologie des planches de Coquia èyèt Mésse Coq parues dans le périodique Èl Bourdon, et comprend également quelques planches inédites. Dans cette bande dessinée, les deux personnages s’expriment dans des langues différentes : Coquia use du wallon de Châtelet, tandis que Mésse Coq parle un français volontairement guindé et alambiqué. Chaque planche de quatre cases met en scène une situation qui est conçue comme l’illustration d’un proverbe.
Ce proverbe est toujours prononcé de concert dans les deux langues, dans la case finale : ène vatche qui bwêrléye n’a né l’ tins d’ fé s’ lacia (une vache qui meugle n’a pas le temps de faire son lait), i fôt vos dismèfyî dès prôtes èyèt dès viêrs di têre, c’èst d’s-afêres qui n’ont ni cu ni tièsse (il faut vous méier des bavardages incosidérés et des vers de terre, ce sont des affaires qui n’ont ni cul ni tête), on fume chaque li toubac´ qui convént a s’ pupe (chacun fume le tabac qui convient à sa pipe)…
Coquia èyèt Mésse Coq est une des rares bandes dessinées qui constituent une création en langue régionale, et non une adaptation ou une traduction. La spécificité du langage wallon — son aspect concret, en particulier — influence donc directement le style de cette œuvre, dont l’humour repose notamment sur des effets de contraste.
Auteur de Coquia èyèt Mésse Coq (tome 3) : Ô twèsième côp, on vwèt lès mésses !
Illustrateur de Coquia èyèt Mésse Coq (tome 3) : Ô twèsième côp, on vwèt lès mésses !
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