Coquia èyèt Mésse Coq (tome 1)


RÉSUMÉ

Cet album constitue une première anthologie des planches de Coquia èyèt Mésse Coq parues dans le périodique Èl Bourdon, et comprend également quelques planches inédites. Dans cette bande dessinée, les deux personnages s’expriment dans des langues différentes : Coquia use du wallon de Châtelet, tandis que Mésse Coq parle un français volontairement guindé et alambiqué. Chaque planche de quatre cases met en scène une situation qui est conçue comme l’illustration d’un proverbe.

Ce proverbe est toujours prononcé de concert dans les deux langues, dans la case finale : pou agonér ène saqui, li diâle muche toudis sès cwanes (pour tromper quelqu’un, le diable cache toujours ses cornes), li pèlète ni fét né l’ canada (l’épluchure ne fait pas la pomme de terre), d’ô lon, lès vatches ont toudis dès pus gros pés (de loin, les vaches ont toujours de plus gros pis)… En en-tête de chaque page, une citation annonce également la morale mise en scène ; ces citations font la part belle à la littérature classique, y compris latine.

Coquia èyèt Mésse Coq est une des rares bandes dessinées qui constituent une création en langue régionale, et non une adaptation ou une traduction. La spécificité du langage wallon — son aspect concret, en particulier — influence donc directement le style de cette œuvre, dont l’humour repose notamment sur des effets de contraste.




À PROPOS DES AUTEURS
Jean-Luc Fauconnier
Auteur de Coquia èyèt Mésse Coq (tome 1)
Formé à l’Université libre de Bruxelles, dont il obtient une licence en philologie romane en 1963, Jean-Luc Fauconnier a d’abord été professeur de français et de wallon à l’École normale de Charleroi, durant 25 ans. À partir de 1988, il a œuvré à la reconnaissance et à la valorisation des langues régionales endogènes, d’abord en tant qu’attaché de Cabinet du Ministre-Président de la Communauté française, puis en tant que chargé de mission aux langues régionales au sein de l’Administration. Dans ce cadre, il collaboré à la reconnaissance par décret des langues régionales endogènes de la Fédération Wallonie-Bruxelles et à l’institution du Conseil des Langues régionales endogènes, dont il fut le président de 1992 à 2016. Largement reconnu pour ses compétences de philologue, Jean-Luc Fauconnier a notamment collaboré à l’édition du Dictionnaire de l’ouest-wallon, d’Arille Carlier, dirigée par Willy Bal. En 1986, il a été élu à la succession de Georges Fay à la Société de Langue et de Littérature wallonnes. Quatre ans plus tard, il est également devenu membre de la Commission royale de Toponymie et de Dialectologie. Auteur d’une œuvre importante en langue wallonne, qu’il rédige dans le parler de Châtelet, Jean-Luc Fauconnier s’est essayé à de nombreux genres et s’est notamment illustré dans le roman, la poésie et le scénario de bande dessinée. Il a également traduit ou adapté en wallon de Charleroi plus d’une dizaine d’œuvres pour la jeunesse. Jean-Luc Fauconnier est très investi dans la vie associative de sa région. Il assume depuis 1988 la fonction de président de l’Association littéraire wallonne de Charleroi et, depuis 2006, celle de vice-président de l’association faitière Èl Môjo dès Walons. Soucieux aussi de jeter des ponts entre les langues régionales de Belgique et d’autres langues minoritaires, il fut durant quatorze ans membre de la Commission belge francophone et germanophone pour l’UNESCO et s’est engagé au sein du Bureau européen pour les langues moins répandues jusqu’à la disparition de celui-ci en 2010. Jean-Luc Fauconnier demeure aujourd’hui président du Comité roman du Comité belge de ce Bureau (CROMBEL). Ces responsabilités font de lui l’un des éditeurs de littérature en langue régionale parmi les plus prolifiques de Belgique. En effet, il est de ce fait l’un des principaux artisans d’èl bourdon, le mensuel de l’Association littéraire wallonne de Charleroi, et de micRomania, le trimestriel du CROMBEL. Il œuvre également comme éditeur vis-à-vis des collections littéraires et philologiques associées à ces périodiques, à savoir les collections « èl bourdon », « micRomania » et « micRomania Lingua ».
Jacques Raes
Illustrateur de Coquia èyèt Mésse Coq (tome 1)

AVIS D'UTILISATEURS

FIRST:xfirstword - "Coquia èyèt Mésse Coq (tome 1)"
stdClass Object ( [audiences] => [domains] => Array ( [0] => 9208 ) )

Ceci pourrait également vous intéresser...

Le bon père frédéric : messager de dieu de la Flandre au Québec

La vie de Frédéric Janssoone, franciscain ordonné prêtre en 1870, missionnaire et prédicateur, béatifié…

Les Saisons de la vie : Accordailles (tome 1)

Si filles et garçons se côtoient parfois jusqu'à l'âge du catéchisme, après, c'est le gouffre ; le gynécée d'une part, l'atelier ou le chantier d'autre part. Quand ils sont en droit de se revoir, ils sont devenus des étrangers parfaits ; la gamine à qui on crêpait le chignon à la sortie…