Cet album constitue une première anthologie des planches de Coquia èyèt Mésse Coq parues dans le périodique Èl Bourdon, et comprend également quelques planches inédites. Dans cette bande dessinée, les deux personnages s’expriment dans des langues différentes : Coquia use du wallon de Châtelet, tandis que Mésse Coq parle un français volontairement guindé et alambiqué. Chaque planche de quatre cases met en scène une situation qui est conçue comme l’illustration d’un proverbe.
Ce proverbe est toujours prononcé de concert dans les deux langues, dans la case finale : pou agonér ène saqui, li diâle muche toudis sès cwanes (pour tromper quelqu’un, le diable cache toujours ses cornes), li pèlète ni fét né l’ canada (l’épluchure ne fait pas la pomme de terre), d’ô lon, lès vatches ont toudis dès pus gros pés (de loin, les vaches ont toujours de plus gros pis)… En en-tête de chaque page, une citation annonce également la morale mise en scène ; ces citations font la part belle à la littérature classique, y compris latine.
Coquia èyèt Mésse Coq est une des rares bandes dessinées qui constituent une création en langue régionale, et non une adaptation ou une traduction. La spécificité du langage wallon — son aspect concret, en particulier — influence donc directement le style de cette œuvre, dont l’humour repose notamment sur des effets de contraste.
Auteur de Coquia èyèt Mésse Coq (tome 1)
Illustrateur de Coquia èyèt Mésse Coq (tome 1)
Vienne, 1907. Le peintre Gustav Klimt rend visite aux époux Bloch-Bauer. Ferdinand demande alors à Gustav de réaliser le portrait de sa femme, Adèle ; requête entraînant un flashback. Six ans auparavant, alors que Klimt essuyait des critiques acerbes au sujet de son œuvre La Médecine , il a rencontré ce couple, admirateur de son génie et dont la femme l’a prié de lui ouvrir les portes de son atelier. Au même moment, l’artiste recevait en rêve l’inspiration pour son prochain tableau. C’est par ce prisme que l’on entre dans l’univers de l’artiste : son atelier, ses modèles, sa mère, sa compagne, Émilie, mais aussi ses rêves, ses angoisses, ses sources d’inspiration en somme. L’histoire narrée en bande dessinée par Cornette et Marc-Renier est une tranche de vie, prétexte à l’évocation du peintre, de son style, de son époque et de l’avant-gardisme dont il y faisait preuve. L’idée est en effet plus de mettre en avant ses particularités que de réaliser sa biographie. Le récit est assez simple et aurait peu d’intérêt sans l’aspect « inspiré de faits réels », mais n’en est pas moins cohérent et bien rythmé.Les dessins sont soigneusement détaillés. Le rendu est classique, avec un crayonné assez fort accentuant les sujets principaux. Les travaux de Klimt évoqués sont réinterprétés plutôt que cités et le résultat est réussi et efficace : le redesign des œuvres permet une intégration fluide dans les cases tout en invitant à les découvrir sous un angle neuf.Le récit principal est suivi d’un court cahier didactique sur Gustav Klimt. Il complète la bande dessinée en développant quelques sujets qu’elle évoque. On y voit notamment des reproductions des œuvres évoquées dans l’album. Ainsi, le lecteur a à portée de main de quoi satisfaire sa curiosité, titillée par l’histoire racontée en images et phylactères.La bande dessinée Klimt est une introduction sympathique à l’œuvre de l’artiste. Les connaisseurs n’apprendront probablement pas grand-chose, là où les néophytes apprécieront l’accessibilité du propos et les informations proposées en fin d’ouvrage. Les visuels soignés plairont aux amateurs de bande dessinée traditionnelle, alors que l’histoire…