Comme une lance


RÉSUMÉ
Lui vient de perdre sa mère qui lui a laissé une enveloppe. Que peut-elle bien contenir ? Une recette familiale des truffes en chocolat ? Des conseils diététiques ? L’identité de celui (celle) qui a pris cette photo à l’été 1963 ?  Il hésite à l’ouvrir et préfère rejouer ou imaginer avec Elle (son amie ? sa confidente ? son double ?) des bribes de conversations et de complicités, comme autant de souvenirs fragiles. C’est alors que l’incroyable se produit et dévoile, dans une sorte de mise en abyme, un surprenant dialogue.
Traversée ludique, fantastique, poétique, musicale et sensible, Comme une lance offre un terrain de jeu(x) sur le fil entre rêve et réalité.


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Le Carnet et les Instants

Comme une lance de René Bizac s’offre comme une étrange pièce dramatique onirique dotée d’une langue souvent proche de l’hyperréalisme.La mère de l’auteur est décédée à l’âge de 92 ans et c’est à un hommage profond et lucide que se livre l’auteur dans cette pièce toute en subtilité dialogique.Une liste, celle des affaires de la mère, jusqu’au plus trivial, et puis, « Voilà la chambre est vide« .On pense à cette merveille de Lydia Flem Comment j’ai vidé la maison de mes parents, où elle visitait cette vastitude de différence entre un legs et un héritage. La transmission reste la grande question et René Bizac la traite sur scène en mettant…


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Vous m’avez appelée, qu’est-ce-que je peux faire pour vous ? (Histoires de patients)

«  Vous m’avez appelée ? Qu’est-ce que je peux faire pour vous ?  » Cette phrase, Florence Crick l’a répétée des centaines de fois. Infirmière volante dans un hôpital qui traite des personnes atteint·es de cancers, elle a voulu rendre hommage à ses patient·es et ses collègues en reprenant leurs histoires et leurs paroles. Les témoignages des un·es et des autres s’entrecroisent. Le récit est ponctué de phrases quotidiennes que peuvent dire les patient·es et les infirmier·es. L’ensemble est poignant, souvent déchirant. Impossible de ressortir indemne d’une telle lecture, que l’on ait ou pas déjà côtoyé le cancer, de près ou de loin. Certain·es patient·es gardent espoir et se battent jusqu’au bout. Certain·es s’en sortent. D’autres, las de souffrir, demandent l’euthanasie. Comment ne pas être bouleversé·e par cette dame qui écrit des lettres à ses petits-enfants qu’elle ne verra jamais grandir ? Par cette jeune fille qui avait fait promettre à sa mère de ne pas mourir, mais dont la mère n’aura pas pu tenir la promesse ? Par ce jeune garçon qui rêvait de voir Johnny en concert, mais qui s’en est allé bien avant son idole ? Par cette jeune mère en phase terminale qui perd son compagnon d’un accident de moto ? Comment ne pas être révolté·e de voir des jeunes, à peine âgé·es de trente ans, mourir si tôt ? L’autrice ne cache pas la part difficile du métier. Elle aussi doute, veut parfois tout arrêter tellement l’émotion est forte, s’insinue partout et paralyse. Mais il faut tenir bon et repartir. Elle ne cache pas non plus les côtés pénibles de la maladie, les odeurs, les blessures, les appareillages, les souffrances qu’un cancer implique. Et puis il y a aussi les proches. Celles et ceux qui veillent jusqu’au dernier souffle et repartent, le dos courbé, les yeux rougis.Florence Crick nous offre un récit au carrefour de ses deux métiers : actrice et infirmière. Elle peut à présent revendiquer à juste titre le métier d’autrice également. Les histoires relatées dans cet ouvrage sont inspirées de faits réels, de situations vécues par les patient·es dont elle s’occupe depuis vingt-cinq ans. Elle a pris soin de brouiller les pistes afin qu’ils et elles ne se reconnaissent pas. Ces bouts d’histoires, non édulcorées, parlent de souffrance, de résilience, de combat, de mort et surtout d’humanité. Ce récit, qui se prête autant à la lecture qu’à l’interprétation par une ou plusieurs voix, est un vibrant hommage à toutes ces personnes qui combattent la maladie, ainsi qu’à tou·tes les soignant·es qui les entourent. Oui, c’est un métier difficile, mais n’est-il pas aussi le plus beau métier du monde ? Celui qui touche au plus près l’âme humaine ? Je voudrais raconter nos responsabilités, notre connaissance technique et scientifique, nos compétences, nos difficultés, notre impuissance, nos impatiences, nos découragements, nos heures passées à laver, veiller, écouter, donner, je voudrais raconter la maladie, l’envie d’en finir, la volonté de vivre, la peur de mourir, les désespoirs, les espoirs insensés. Florence Crick finit son texte par un appel à la résistance : l’hôpital ne doit pas devenir une entreprise où rentabilité, rapidité et argent dominent. L’humain, la qualité des soins, la relation à l’autre, le respect du/de la patient·e doivent rester les priorités. Ce sont d’ailleurs ces valeurs qui sont enseignées pendant les études de médecine. Il ne faut pas baisser les bras malgré le manque de temps, la pression, l’irrespect et le mépris des gouvernant·es. Il faut continuer à regarder les patient·es, se laisser toucher et émouvoir par elles…

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