Cinq ans et des cadeaux

RÉSUMÉ

“ J’avais cinq ans et des cadeaux… C’est Virginie qui nous parle, avec les mots, les images. la sensibilité d’une enfant de cet âge. Par les histoires qu’elle nous raconte et se raconte, elle trahit ses angoisses, ses rêves et ses frustrations.
Cette sixième année qui s’ouvre devant elle ne lui apportera pas que des cadeaux, loin de cette mère qui habite “ près de la gare ” avec un mystérieux ami, tandis qu’un père architecte, absorbé par sa profession, refait sa vie avec une nouvelle compagne. “ Les papas ont des grands bras et des grandes jambes pour mettre les toits sur les maisons. ” Mais quand ils vous mettent coucher, “ ils ont les mains plus froides que les mamans
Cela peut conduire une petite fille au bord de l’anorexie, même quand le père a beaucoup de chèques pour acheter dans les magasins plus de paquets que tout le monde, et que la maman porte dans son ventre un petit frère venu d’ailleurs, pour habiter ailleurs, et qui ne sera jamais un petit frère tout à fait.
Est-il vrai qu’il vaut mieux que les pères et les mères se séparent “ quand on ne s’aime plus autant qu’avant ” ? Quand ils n’aimeront plus leurs enfants autant qu’avant, vont-ils aussi en changer ? Y aura-t-il un jour une grande maison pour tout le monde, où plus personne, jamais, ne sera loin de personne? –
Telles sont les questions que nous pose Virginie, avec le sérieux des enfants, même si nous- ne pouvons nous empêcher de sourire devant la drôlerie de son ingénu caquetage.

À PROPOS DE L'AUTEUR
Jacques Henrard

Auteur de Cinq ans et des cadeaux

Né à Mont-sur-Marchienne le 1er mai 1920, dans une famille de trois enfants. Humanités gréco-latines au collège des Jésuites de Charleroi où je passe mon temps à rêver sur mon banc, sauf aux cours de mathématique et de flamand où je m'exerce au tir à la sarbacane. Influence très grande du scoutisme où je noue des amitiés durables et qui me permet de fuir dans la nature la maison de ville où mon père tient une pharmacie.À dix ans, inspiré par une rame de papier blanc que je trouve dans un tiroir, j'écris mon premier roman (5 pages), inspiré lui-même des romans que je dévore depuis l'âge de cinq ans. Puis, je dépose la plume et ne songerai pas à la reprendre avant ma vingt-huitième année.Études de philologie classique aux Facultés universitaires de Namur, puis à Louvain où je rencontre ma future femme, une compagne de cours. Mémoire sur la musicalité de la phrase grecque. Grâce à ce mémoire, je deviens lauréat du Concours national des bourses de voyages d'étude, qui me donne droit à huit mois de séjour à l'étranger. Comme j'ai déjà commencé à enseigner, à Bruxelles, puis à Huy, j'obtiens la permission de scinder le séjour et de l'effectuer au cours des vacances scolaires. Je séjourne à Londres, Paris, Florence, fermement résolu à étudier l'art ancien et exclusivement fasciné par l'art moderne que je découvre avec passion. Fatigué d'attendre le travail sur l'art antique que je reporte d'année en année, le Ministère compétent me liquide le solde de ma bourse sans me demander de comptes.De 1948 à 1963, j'écris une demi-douzaine de romans que je présente timidement à des éditeurs parisiens et que je rentre aussitôt dans le tiroir quand je sens une résistance. Luc Estang et François-Régis Bastide, lecteurs aux éditions du Seuil, m'invitent à Paris et m'encouragent. Franz Weyergans, qui aime ce que je fais, me présente à Jean-Claude Renard, directeur parisien aux éditions Casterman, qui édite aussitôt mon premier roman, L'homme brun.Entre-temps, Françoise Mallet-Joris, qui a lu le roman, le fait accepter par Julliard, mais j'ai déjà signé avec Casterman. Après L'écluse de novembre, Casterman renonce à sa collection littéraire et je passe à la Renaissance du Livre.Retraité de l'enseignement, où j'ai fait une très heureuse carrière, je partage mon temps entre ma femme, mes quatre enfants, mes petits-enfants, l'écriture et des cycles de conférences sur la peinture moderne. Je consacre aussi une partie de mes loisirs à caresser mes chats et les chiens du quartier.Depuis qu'il n'enseigne plus, Jacques Henrard peut s'adonner librement à ses divers talents de poète, essayiste, critique et romancier.Son oeuvre désormais est marquée plus encore par un profond désir d'unir deux quêtes essentielles : celle de l'âme de sa ville, Huy, et celle de la beauté, telle qu'elle se manifeste sous divers aspects, dans les arts plastiques. De là, entre autres, sont nés de grands spectacles mettant en oeuvre toutes les ressources de l'expression et soutenus par des textes à la fois très riches et tout à fait adaptés aux exigences de l'oralité. Cette dernière qualité, qui montre que l'auteur a pratiqué le théâtre avec succès, se retrouve dans un dernier roman sous forme de feuilleton passé sur les ondes de la R.T.B.F. De nouveau, se retrouvent la simplicité du langage parlé et la profondeur dans la façon de traiter le sujet.

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