La voix cessa de se faire entendre. Au bout d’un moment, dans le silence, la porte de la chambre s’ouvrit lentement. Madeleine apparut. Son visage demeura tendu un moment encore, jusqu’à ce qu’elle ait doucement refermé la porte derrière elle. Après quoi, elle eut un sourire.
« Je pense qu’il dort pour de bon, cette fois-ci. »
Les trois autres étaient assis au salon, c’est-à-dire l’endroit du séjour où ils avaient installé le canapé de toile beige et les deux fauteuils assortis. Il y avait un sapin à côté du canapé, décoré de boules de plusieurs couleurs, et d’une flèche fichée sur sa pointe.
Madeleine traversa la pièce pour venir à eux, toujours souriante, à petits pas gracieux. Ses joues étaient un peu rosies, sans doute d’avoir chanté pendant plus d’un quart d’heure.
Auteur de Cette année-là : 1960
Il se chuchote des histoiresQuand on écoute les feuillesLorsque le vent bousculeL'air de nos chansonsOn voit la lumière dans les yeuxEt les notes qui s'envolentIl se raconte des facétiesDu matin jusqu'au miroirPortés par les flotsLes sourires arrivent vers…