Césaire d’Arles (470-542) fut moine puis évêque d’Arles pendant quarante ans.
Né gallo-romain, il a été tout à tour sujet des Burgondes, des Wisigoths et des Ostrogoths, tous hérétiques. Il est mort dans la France mérovingienne, sous le règne du roi franc, catholique, Childebert. Pour tous, il fut un saint.
Tous les dimanches à la messe, des prières instituées par Césaire sont récitées : Kyrie eleison et prière pour le pape et l’évêque du lieu. À la fin de nombreuses prières est récité le Gloria Patri: c’est aussi à Césaire que cette hommage à la Trinité doit d’être.
BD éditée avec le concours et le soutien de l’Association « Aux sources de la Provence » à l’occasion du 1500e anniversaire de la remise du pallium à Césaire: ornement liturgique, jusqu’alors réservé au pape, Césaire fut le premier évêque à le recevoir des mains du pape Symmaque, en remerciement de son apostolat pour la communion ecclésiale.
Auteur de Césaire d'Arles
Éric Derkenne a fait du visage le théâtre de ses précises opérations.Jour après jour cerné de lignes ombrageuses, le siège du combat se disloque en de sombres cavités. Les yeux, les oreilles, les narines, la bouche sont autant de gouffres que l'artiste sonde inlassablement et qui emportent celui qui les scrute dans des tourbillons vertigineux. Les têtes prennent corps et dans ce bataillon de figures totémiques, chaque soldat se distingue grâce à une infinité de détails graphiques.Parti d'un bigbang de formes colorées et isolées dans l'espace, Éric Derkenne a mis en place au fil des ans une méthode précise et immuable, un réseau de circonvolutions de cercles et de serpentins qui envahit la feuille blanche, donnant naissance à d'énigmatiques portraits. Tel une « dentellière du stylo à bille », il s'est abîmé avec application dans ce lent ouvrage de tissage, d'entrelacement de lignes, ceignant sa propre image, par maints assauts répétés. À l'identité qui défaille, Éric Derkenne a répondu…