À la faveur d’un long parcours qui le conduira dans de nombreux coins, à la fois réels et imaginaires, du Condroz, de la Famenne et de l’Ardenne belge, Sylvestre Sauvage va vivre une éprouvante anabase, au sens d’expédition dans l’intérieur, en ce compris l’intérieur de soi-même. Mais le terme anabase désigne aussi la période d’accroissement d’une maladie. Et l’on peut considérer que l’adolescence est une bien curieuse maladie qui, lorsqu’elle a été vaincue, vaccine les êtres et leur donne un viatique pour le reste de leur vie. Orphelin de mère et élevé par ses grands -parents, Sylvestre Sauvage va faire la connaissance de celle qui devient sa belle -mère, bien plus jeune que ne l’était sa propre mère. Au hasard de rencontres diverses, Sylvestre parviendra toutefois à triompher des sentiments œdipiens qui le traversent.Mais surtout, l’initiation de Sylvestre à la vie adulte passe par une assez étonnante éducation sentimentale, épreuve dont, heureusement, l’initiatrice ne sort pas vaincue comme c’est le cas chez Flaubert (L’Éducation sentimentale), Radiguet (Le Diable au corps) ou Alexandre Jardin (Bille en tête).
Auteur de Anabase ardennaise
"Un beau livre, sobre, vif, qui rend tangibles les saisons et les heures. Les illustrations d’Anne Leloup devancent ou suivent le poème avec la force sereine des empreintes." Critique de Françoise Lison dans Le courrier de l’Escaut paru en octobre 1999. Extrait : "A force de se chercher de se trouver de se perdre de rouvrir le sentier des rencontres de déplorer les malentendus les impasses de célébrer les retrouvailles ils déboucheront dans la clarté sans fin" [Source : Le site des éditions…