Et si sa madeleine à lui, c’était le wallon de son enfance ?
Jean Collette nous propose ici, dans cette langue-là qu’il maîtrise comme si elle avait toujours été son mode d’expression le plus intime, des souvenirs puisés au fond d’une mémoire forcément oublieuse – ce qui en fait le prix.
Ce sont surtout des images qui s’imposent à lui, des moments de vie plutôt fugaces, souvenirs porteurs de correspondances renouvelées. L’épaisseur de la vie…
Ajoutons à cela un mode d’expression plutôt inédit en littérature dialectale. (Guy Belleflamme)
Auteur de Al cwène dès djoûs
Le nom de Jean Collette évoquera des souvenirs à beaucoup ; homme de lettres, de théâtre, de radio et de télévision, il a produit une œuvre abondante et multiforme depuis les années 60. Compagnon de route de l’« école de Liège » de poésie — il fut l’un des éditeurs du jeune Jacques Izoard, à qui ce recueil est dédié —, il livre ici, à l’âge de quatre-vingt-cinq ans, sa première œuvre en wallon.L’auteur justifie sa démarche dans un poème en forme d’épilogue :Qwand cès mots on djoû rouflît djusPor mi dèl boke d’ine vîle djåz’rèsseC’èsteût ossi bê qui d’ l’HoméreDè Turold ou dè XénophonÈt dji m’a sov’nou di m’ grand-méreRam’tant come zèls… mins è walon[Quand ces…