Et si sa madeleine à lui, c’était le wallon de son enfance ?
Jean Collette nous propose ici, dans cette langue-là qu’il maîtrise comme si elle avait toujours été son mode d’expression le plus intime, des souvenirs puisés au fond d’une mémoire forcément oublieuse – ce qui en fait le prix.
Ce sont surtout des images qui s’imposent à lui, des moments de vie plutôt fugaces, souvenirs porteurs de correspondances renouvelées. L’épaisseur de la vie…
Ajoutons à cela un mode d’expression plutôt inédit en littérature dialectale. (Guy Belleflamme)
Auteur de Al cwène dès djoûs
Le nom de Jean Collette évoquera des souvenirs à beaucoup ; homme de lettres, de théâtre, de radio et de télévision, il a produit une œuvre abondante et multiforme depuis les années 60. Compagnon de route de l’« école de Liège » de poésie — il fut l’un des éditeurs du jeune Jacques Izoard, à qui ce recueil est dédié —, il livre ici, à l’âge de quatre-vingt-cinq ans, sa première œuvre en wallon.L’auteur justifie sa démarche dans un poème en forme d’épilogue :Qwand cès mots on djoû rouflît djusPor mi dèl boke d’ine vîle djåz’rèsseC’èsteût ossi bê qui d’ l’HoméreDè Turold ou dè XénophonÈt dji m’a sov’nou di m’ grand-méreRam’tant come zèls… mins è walon[Quand ces…
Moudes a rvinde (Meurtre à gogo)
Florenville, Bizory, Mabompré, Grimbiémont, Marche-en-Famenne, Hébronval,…
Dans la petite île de « Bien loin là-bas », la radio annonce l’ouragan « Quel bazar » qui s’approche méchamment. Les habitants sont priés d’évacuer dans les plus brefs délais car tout va être détruit. Kamékona qui s’occupe du petit zoo local, ne veut pas abandonner ses animaux à leur triste sort. Que deviendraient Fleurette la girafe, Clémencin le zèbre, Nicéphore l’éléphant et Philogène le rhinocéros ? Soudain, il se souvient de son oncle Adémar, parti vivre en Belgique après avoir suivi un amour de vacances. Kamékona espère bien que son oncle, qui vit dans une petite ferme retirée, voudra bien les accueillir quelque temps chez lui. À leur arrivée, l’accueil de Marguerite la vache, Edouard l’étalon, Josette la chèvre, Sidonie et Aglaée les deux oies, Augustin le lapin, Pépette et Kakette les deux poules n’est pas vraiment enthousiaste. Mais qui sont ces drôles d’animaux venu d’ailleurs, de bien loin, qu’est-ce qu’ils viennent faire aussi loin de chez eux, quelles sont leurs intentions ? La cohabitation s’annonce difficile mais, heureusement, un animal inattendu va apparaître et devenir l’interprète entre les deux tribus… Cette histoire a d’abord été écrite en langue picarde par Christelle Lemaire et illustrée par Caroline Lemaire. Elle a ensuite été adaptée dans quatre autres langues régionales : en wallon des régions de Bastogne, Charleroi, Liège et Namur. Ces adaptations ont été réalisées par Michel Francard, Jean-Luc…
Li Rantoele - n° 89 - 2-2019, Printemps - Bontins 2019
Sommaire • Loumoumba et mi, II par Christiane Blanjean • Mins pocwè l’ voeyeut on voltî? par Pablo Sarachaga • Pign-ponk…